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    Témoignage: grands enfants du divorce

     


    On parle souvent de l’impact du divorce sur les enfants. Mais qu’en est-il quand, à 25, 30, 35 ans, on apprend que sa mère refait sa vie avec un autre ou que son père sacre son camp au moment de la retraite?


    Par Catherine Perreault-Lessard du magazine Chatelaine


    Ma mère a quitté mon père après 31 ans de mariage. Comme elle se confiait à moi depuis des mois, je savais que ça se tramait. C’est ainsi que je suis devenue, moi aussi, une enfant du divorce. À 25 ans.


    La nouvelle de la séparation de mes parents m’a d’abord soulagée. Ça faisait quelques années déjà que leur couple battait de l’aile. La simple idée de ne plus me retrouver prise en sandwich me plaisait bien.


    Mais cette douce allégresse a laissé place au désarroi le jour où j’ai compris que ma famille ne serait plus jamais la même. Qu’on ne passerait plus de temps ensemble tous les quatre, ma mère, mon père, mon frère et moi. Qu’on ne se verrait plus à la maison familiale. Ni à Noël. Ni jamais.

     

    Société:  Témoignage: grands enfants du divorce

    Photo: iStock

     

    Au cours des mois qui ont suivi, j’ai eu l’impression de traverser une grosse peine d’amour. Je passais mon temps à pleurer. J’avais juste envie que ma mère me prenne dans ses bras pour me dire: «Papa et maman t’aiment, tout va bien aller.»


    Quand j’exprimais ma tristesse à mon entourage, personne n’en saisissait la ­profondeur. Et tous me jouaient la même cassette. «Tu es assez vieille pour comprendre», me répétait-on. Pourtant, c’était la dernière chose que j’avais envie d’entendre. Je répondais que ma situation n’était pas plus facile que celle d’un enfant de cinq ans.


    OK, je n’avais peut-être pas à préparer mon sac tous les vendredis soir pour vivre en garde partagée, mais je venais quand même de perdre ma famille.


    Me sentant aussi incomprise qu’une ado en crise, j’ai alors eu l’idée d’écrire cet article. En interviewant des psychologues et d’autres grands enfants du divorce, j’arriverais peut-être à mieux comprendre la situation et, surtout, je me sentirais sûre­ment moins seule. Ça m’a pris cinq ans avant de trouver la force d’attaquer le sujet de front.


    Pire qu’un deuil?


    J’ai vite réalisé que les effets du divorce sur les enfants d’âge adulte étaient très peu documentés. J’ai eu beau fouiller sur le web et arpenter les couloirs des bibliothèques, je n’ai trouvé qu’un seul travail de recherche. Celui du sociologue de la famille de l’­Université d’Ottawa Christian Bergeron, qui portait sur l’impact des transitions de vie en fonction de l’âge. Tiens donc.


    Selon ses résultats, le divorce des parents est l’événement le plus marquant dans la vie des 20-24 ans. Pire encore que la mort d’un proche. Vraiment? «C’est qu’ils vivent deux crises en même temps: celle de l’âge adulte et celle de la séparation, explique-t-il. Le divorce les force à s’adapter, à faire des choix personnels et même, parfois, à changer de vie. » Ces jeunes franchissent alors les mêmes étapes que pour un deuil. D’une part, ils doivent enterrer un couple qu’ils croyaient uni à la vie à la mort. D’autre part, ils doivent dire adieu à l’image de la belle famille parfaite qu’ils s’étaient bâtie. Ils ressentent alors tout un cocktail d’émotions. Un mélange de doute, de rage, de solitude et de peur. Mais aussi de honte, parce qu’ils craignent que la réputation de leur famille ne soit ternie. «Par contre, à partir du moment où ils ont des enfants, la souffrance n’est plus la même, dit-il. Ils ont moins de peine. Ils se demandent surtout si leur propre couple va durer… »


    Toujours un peu délicat

     

    Mais pourquoi est-ce un phénomène si peu étudié? Simplement parce qu’il est très récent, selon Christian Bergeron. «Autrefois, les personnes âgées ne pensaient pas au divorce. Mais, aujourd’hui, les baby-­boomers n’hésitent pas à se séparer pour refaire leur vie et être plus heureux», dit-il. Il y a 45 ans, le divorce n’existait pas au Québec. «Ça demeure donc un sujet très tabou», précise-t-il.


    Le divorce, un sujet tabou? J’ai pu le constater en lançant un appel à tous sur Facebook. Je voulais trouver des gens ayant vécu la même situation que moi pour les interviewer. Une dizaine de personnes m’ont répondu. De ce nombre, une seule, Yasmina, a accepté de me parler à visage découvert. Autour d’un café latté, la belle aux cheveux d’ébène m’a raconté son histoire sans aucune retenue. Parce que sa maman est aujourd’hui décédée…


    C’est d’ailleurs cette dernière qui lui a annoncé que son père et elle allaient se laisser. Elle a fait d’une pierre deux coups, lui disant, tout sourire, qu’elle avait rencontré un autre homme. «Ma mère nous a lancé la nouvelle comme si on était extérieurs à la situation alors qu’on en faisait partie», se souvient Yasmina, âgée de 25 ans à l’époque. «C’est comme si elle avait oublié qu’on était encore ses enfants. Elle aurait dû attendre un peu pour nous parler de son nouveau conjoint. »


    Elle a reçu la nouvelle comme une tonne de briques – frappée d’étranges maux de ventre persistants. Et ce, même si, enfant, elle savait déjà à quel point ses parents formaient un couple dysfonctionnel. «Pourtant, quand c’est arrivé, c’est la dernière chose que je souhaitais», laisse-t-elle tomber.


    Yasmina a attendu des années avant de rencontrer le nouveau conjoint de sa mère. Pas question de l’appeler son beau-père. Pour elle, c’était Roger, son chum. «J’étais très dure d’approche», reconnaît-elle.


    Quinze ans plus tard, sereine, elle peut affirmer que la séparation est la meilleure décision que ses parents aient jamais prise. Yasmina se rappelle sa mère, au bras de son beau Roger, plus épanouie que jamais. Même chose pour son père, qui s’est mis à triper sur la cuisine.


    Chaque fois que Yasmina ouvrait la bouche, j’avais envie de lui répondre de très égocentriques «moi aussi, moi aussi!». Tout me ramenait à ma propre histoire: à quel point j’aurais aimé que ma mère mette des gants blancs pour m’annoncer sa rupture, la difficulté que j’avais eue à accepter son nouveau compagnon… même mon malaise à l’idée d’avouer aux autres que mes parents étaient maintenant divorcés!


    Tous les grands enfants du divorce que j’ai rencontrés ont connu des émotions similaires: soulagement, tristesse, deuil, acceptation.


    Bien sûr, certaines histoires étaient plus heavy que d’autres.


    Mais quelques-unes avaient aussi des fins heureuses, comme celle de Sophie, dont les parents sont aujourd’hui les meilleurs amis du monde. Ces derniers lui ont épargné les détails de leur mésentente maritale. En l’écoutant parler, je me suis dit que c’était peut-être ça, le secret…


    Consulter pour ça?

     

    Est-il courant que des adultes demandent de l’aide pour traverser le divorce de leurs parents? À l’Ordre des psychologues du Québec, on n’en avait aucune idée. Et sa représentante était plutôt dépourvue quand je lui ai demandé de me diriger vers un psy. Elle pouvait m’en référer une multitude pour parler de l’impact du divorce chez les enfants. Mais des répercussions sur les adultes, bien moins…


    Julie J. Brousseau, directrice et fondatrice du Centre de thérapie pour couples et familles de l’Outaouais, est l’une des rares thérapeutes à avoir abordé le sujet avec ses clients. «Même si, précise-t-elle, ce n’est pas la raison première de la consultation.» Je lui ai demandé si, selon elle, les effets du divorce étaient pires sur une personne de 25 ans que de 5 ans – ce que je croyais ferme. «L’impact n’est pas aussi grand, a-t-elle répondu. La vraie différence, c’est qu’un enfant va vivre la situation de façon égoïste, alors qu’un adulte va davantage penser à l’impact sur les autres.»


    Étrangement, au cours des cinq dernières années, j’ai souvent souhaité que mes parents se réconcilient. Le jour de mes noces, entre autres, j’aurais voulu les voir marcher main dans la main. Une tante m’a déjà dit que, peu importe notre âge, on espère toujours que nos parents reviennent ensemble.


    Elle n’a pas tout à fait tort, je crois…

     

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    Trop tard pour une psychothérapie?

     

    Qu’on se le dise: il n’est jamais trop tard pour entreprendre une psychothérapie et se faire du bien. N'attendez pas d’être au bord du gouffre. Si vous en ressentez le besoin, foncez!

     

    Trop tard pour une psychothérapie?

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    Pourquoi entreprendre une psychothérapie

    Physiquement, pas de problème. Psychologiquement, ça va couci-couça. L’idée de consulter un psychologue vous a traversé l’esprit, mais toutes les raisons sont bonnes pour vous en dissuader: «Je suis trop vieux pour ça!... Qu’est-ce que les autres vont dire?... À mon âge, il est trop tard pour changer... Déterrer les choses du passé, ça ne me tente pas... On va me juger»... Eh bien, vous avez tout faux. Au contraire, toutes les raisons sont bonnes pour que vous vous lanciez. 

     

     

    «Il n’est jamais trop tard pour entreprendre une psychothérapie, assure la psychologue Nathalie Aubut. Il nous arrive à tous de vivre des difficultés, des angoisses et des remises en question qui n’ont rien à voir avec l’âge. Sans compter que, plus on vieillit, plus on traverse des moments charnières et des bouleversements, pas toujours faciles à vivre. Que ce soit en raison du départ des enfants de la maison, de la retraite, de problèmes de santé plus fréquents ou de deuils (parents, conjoint, proches, amis), on peut ressentir un mal-être parfois compliqué à gérer seul. Et se confier à ses proches ne suffit pas toujours.» 

     

     

    Les bouleversements physiques et psychologiques liés à la ménopause, les problèmes relationnels avec les enfants ou les parents vieillissants, la solitude, un traumatisme, un mal de vivre, une dépendance ou encore les blessures du passé représentent d’autres motifs de consultation. 

     

    «Plus on vieillit, plus on réalise que le temps file et plus on sent l’urgence de régler certaines choses pour se réconcilier avec soi-même et les autres et pouvoir, enfin, profiter pleinement de la vie, souligne le psychologue Jacques Lamarre. En vieillissant, on va davantage à l’essentiel, à ce qui est important pour nous.» 

     

     

    Même en fin de vie, il peut être bon de consulter pour traverser cette étape difficile. «La peur de la mort génère beaucoup d’angoisse chez la plupart des gens, affirme Nathalie Aubut. Avoir quelqu’un à qui en parler ouvertement aide à apprivoiser cette étape, à gérer ses émotions et à donner un sens à sa vie. Être en paix avec soi-même et les autres permet d’affronter l’avenir plus sereinement.» 

     

     

    Mais quelle que soit la raison, la décision de suivre une psychothérapie devrait être sérieusement envisagée si les difficultés vous paraissent insurmontables, si vous êtes mal dans votre peau, si vous souffrez d’anxiété, si vos malaises persistent et finissent par peser lourd sur vos épaules ou si vos problèmes entraînent des répercussions sur votre santé physique ou psychologique, ainsi que sur votre vie personnelle, professionnelle et financière. Dans de tels cas, manifestement, vous avez des choses à régler. 

     

    À une époque pas si lointaine, il était plutôt mal vu de consulter un psychologue ou un psychothérapeute. On croyait, à tort, que la psychothérapie était réservée aux individus atteints de graves problèmes de santé mentale. Le sujet était, bien sûr, tabou. Heureusement, les choses ont changé. Mais certaines personnes entretiennent encore des préjugés tenaces. Vivement un coup d’oeil sur les principales croyances et appréhensions pour les faire tomber. 

     

     

    Je suis trop vieux pour changer. 

     

    Il n’y a pas d’âge pour chercher à s’améliorer et s’offrir une meilleure qualité de vie. Il suffit simplement d’être motivé. «Pour bien vieillir, il faut d’abord régler les choses avec soi-même, puis apprendre à pardonner, dit Nathalie Aubut. Plus on vieillit, plus ça devient important.» 

     

     

    Je parle peu. 

     

    Vous êtes plutôt du type silencieux. Vous avez du mal à confier vos émotions. Alors, vous vous demandez bien ce que vous iriez faire dans le bureau d’un psy. Vous redoutez, évidemment, les fameux silences. Pourtant, il n’y a pas lieu de vous en faire. Le psychologue s’adapte aux différentes personnalités. Contrairement à ce que l’on croit, il dispose de plus d’une façon d’établir le contact. Il questionne, explique, guide et aide ses clients à se raconter. «Certaines personnes vont s’ouvrir très rapidement, alors que, pour d’autres, c’est plus long, confie Nathalie Aubut. Elles présentent les faits, mais n’arrivent pas à faire un travail d’introspection. C’est notre rôle de briser leurs défenses pour les amener à se connecter à leur vécu émotionnel. Toutes y arrivent, finalement.» 

     

     

    Il va me juger. 

     

    La peur d’être jugé vous empêche de faire le saut? Retenez que le psychologue n’est pas là pour vous juger, mais pour vous aider à comprendre le malaise qui vous habite, à dédramatiser la situation et à trouver avec vous des solutions. Dites-vous qu’il en a vu bien d’autres. Rien n’est tabou en psychothérapie. 

     

     

    Il va raconter mon histoire à d’autres personnes. 

     

    Les psychologues membres de l’Ordre des psychologues du Québec sont tenus de respecter un code de déontologie rigoureux. Si le psychologue désire transmettre de l’information à un autre thérapeute ou à un médecin, il doit d’abord vous faire signer un formulaire d’acceptation. Seules deux situations peuvent occasionner un bris de confidentialité: l’abus d’enfant et le risque pour la vie du client ou d’autrui. 

     

     

    Je vais être obligé de révéler des secrets. 

     

    Vous êtes complètement libre de transmettre des renseignements au thérapeute. Et vous n’avez aucune obligation de répondre à ses questions. Toutefois, plus vous vous ouvrirez durant la thérapie, plus vous avancerez dans votre démarche. 

     

     

    Mon problème ne vaut pas la peine que je consulte.

     

    Il n’y a pas de petits ou de gros cas. Plutôt des situations qui méritent d’être regardées de près si elles sont récurrentes et nuisent à la qualité de vie, ou encore si elles font souffrir. Comme exemple, Jacques Lamarre mentionne les pertes de mémoire. «En vieillissant, la plupart des gens éprouvent des problèmes de mémoire et de concentration non pathologiques. Cela crée, chez certains individus, beaucoup d’anxiété. Notre rôle, c’est de les aider à diminuer leur anxiété et à trouver des stratégies efficaces pour améliorer leur qualité de vie. Autre exemple: les gens atteints de maladie ou de douleur chronique. On ne soulage pas leur douleur physique, bien sûr. Mais on peut les aider à modifier leur approche face à la douleur, à diminuer leur stress, à mieux gérer leurs émotions et à s’investir dans ce qui est important pour eux afin que la douleur ne prenne pas toute la place. Bref, ça vaut toujours la peine de consulter si l’objectif est d’améliorer sa condition.» 

     

     

    Qu’est-ce que les autres vont penser? 

     

    Vous craignez les jugements, les critiques et les qu’en-dira-t-on dans votre entourage? Si cela vous angoisse, n’en parlez pas. Point. 

     

    Les tarifs d’un psychologue ou d’un psychothérapeute du secteur privé varient généralement de 80$ à 120$ l’heure. Ces frais sont en partie remboursables par les assurances collectives. Si votre budget est serré, vous pouvez toujours tenter de négocier un arrangement. Attention: faites affaire avec un professionnel membre de l’Ordre des psychologues du Québec. Pour connaître la liste de ceux qui pratiquent dans votre région ou votre quartier, consultez le service de référence en ligne (www.ordrepsy. qc.ca) ou téléphonique (514 738-1223 ou 1 800 561-1223) de l’Ordre. Vous pouvez aussi demander des références à votre médecin de famille. 

     

     

    Si votre budget ne vous permet pas d’aller en cabinet privé, vous pouvez bénéficier gratuitement des services d’un professionnel en milieu hospitalier ou en CLSC. Seul hic: il se peut qu’on vous place sur une liste d’attente. Par ailleurs, certains employeurs disposent d’un programme d’aide aux employés qui offre la possibilité de consulter un psychologue ou un psychothérapeute gratuitement pour un nombre de séances déterminé. Informez-vous auprès du responsable des ressources humaines de votre entreprise. 

     

    Normal, surtout si vous ne savez pas à quoi vous attendre. «La première séance sert principalement à établir le contact, explique Nathalie Aubut. C’est l’occasion pour le client d’évaluer s’il a des atomes crochus avec le psychologue. En fait, la relation de confiance est primordiale pour que la démarche soit bénéfique. On considère que le succès d’une psychothérapie repose à près de 60% sur la qualité de la relation. Un client à l’aise sera prêt à investir temps et effort. D’où l’importance de prendre le temps de bien choisir celui ou celle qui nous accompagnera.» 

     

     

    La rencontre sert aussi à définir les motifs de la consultation, la nature ou l’origine du problème, les manifestations qui affectent le fonctionnement du client ainsi que ses attentes afin qu’une stratégie thérapeutique adaptée à ses besoins puisse être élaborée. C’est également l’occasion pour le client de poser toutes les questions concernant l’approche préconisée, la durée de la psychothérapie, les coûts, etc. Au cours des prochains rendez-vous, le psychologue passe en mode interactif. Il amène le client à parler de son expérience, de son vécu, de ses émotions. Il tient le rôle de guide. Certaines techniques, comme des exercices de relaxation, de respiration et de visualisation, peuvent être utilisées au cours des séances. «En somme, la thérapie vise à faire tomber les blocages, à déterminer les forces et les zones de vulnérabilité, à affronter les difficultés plutôt qu‘à les éviter et à développer des outils pour faciliter la prise de décisions et améliorer la qualité de vie», rappelle Jacques Lamarre. 

     

    Autrement dit, la thérapie sera faite sur mesure pour vous. 

     

    Santé-Psycho:  Trop tard pour une psychothérapie?

     

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    Huit astuces pour garder la mémoire!

     

    Oublier le prénom du nouveau voisin ou l’endroit où on a posé nos clés dans la maison ne révèlent pas forcément un trouble plus grave. Comment remédier à ces manques d’attention? Voici huit astuces pour garder la mémoire.

     

    Huit astuces pour garder la mémoire!

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    1- On joue

    La cervelle ne s’use que si on ne s’en sert pas! En étant soumise, sur une base quotidienne, à des épreuves lui demandant un effort supplémentaire, elle conserve sa vivacité. «L’objectif, nous rappelle Kathleen Gallant, ergothérapeute à la Clinique de la mémoire MoCA, est d’atteindre un niveau de difficulté qui représente un défi.» Parmi les exercices bénéfiques: mots croisés, sudoku, jeux de mémoire et de stratégie, applications pour tablette ou téléphone intelligent. Et on n’hésite pas à varier. «Selon des recherches, on devrait participer à 12 activités mentales différentes par semaine pour solliciter diverses parties du cerveau.» 

     

     

    2- On mange

    Les polyphénols, antioxydants et oméga-3 protègent nos neurones et en assurent le bon fonctionnement. Avec son apport élevé en fruits, légumes, légumineuses, céréales à grains entiers, poissons, huile d’olive et noix, le régime méditerranéen inclut tous ces champions. On l’adopte sans hésiter!

     

     

    3- On apprend

    En semant chaque jour des petites graines de connaissance et de découverte dans notre mémoire, on enrichit les connexions entre les neurones, messagers de l’information. Pourquoi ne pas s’initier à une deuxième ou une troisième langue, s’adonner à la couture ou aux mathématiques, regarder un documentaire, s’inscrire à un cours? «Il peut aussi s’agir de préparer une bonne vieille recette de manière différente, de rédiger des courriels ou de débattre d’un sujet avec des amis», ajoute l’ergothérapeute.

     

     

    4- On ne lâche pas

    La meilleure façon d’être en mesure de poursuivre une activité… est de ne jamais cesser de la pratiquer! Si on est futé en fiscalité ou en finances, autant persister à produire notre déclaration de revenus ou à gérer notre budget, même quand on a l’impression que notre calculatrice interne fait parfois défaut.

     

     

    5- On se fait un film

    Les combinaisons mnémotechniques et les images mentales aident à fixer les souvenirs. «Pour plus de succès, on évite les automatismes en formant des associations inusitées et élaborées», nous conseille Carol Hudon, chercheur au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. Par exemple, on relie le pot de miel qu’on ne veut pas oublier d’acheter à quelque chose d’amusant, comme une ruche d’abeilles gigantesque ou une autre figure qui frappe notre imaginaire.

     

     

    6- On lit

    Pour ne perdre aucune info, M. Hudon nous recommande de lire un article de magazine en parcourant d’abord les éléments principaux: titre, préambule, sous-titres. «Puis on s’attaque au corps du texte. On se soumet ensuite à un miniquiz personnel avant de retourner à l’article pour vérifier l’exactitude de nos réponses.»

     

     

    7- On s’entraîne

    Plus on consacre de temps à travailler notre cerveau, moins le déclin cognitif sera important. «Pour rester motivé sans que cela devienne une corvée, on choisit des activités plaisantes et qui correspondent à nos intérêts», précise Mme Gallant. Par exemple, si on est mélomane, on s’exerce à retenir les paroles de chansons ou le nom de groupes musicaux.

     

     

    8- On bouge

    L’activité physique favorise une meilleure oxygénation des neurones et améliore nos capacités d’attention. Pour un maximum d’effet, les exercices d’endurance ou d’aérobie, pratiqués sur une base régulière, sont tout indiqués.

     

    Santé 2:  Huit astuces pour garder la mémoire!

     

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    Attention à la maladie de Lyme

     

     

    La maladie de Lyme est une infection grave en croissance au Canada. Les Canadiens qui risquent de la contracter sont ceux qui vivent, travaillent ou jouent à proximité de tiques qui transmettent la maladie. Ce qu'il faut savoir!

    Attention à la maladie de Lyme

    Agence de la santé publique du Canada

     

    Si elle n'est pas détectée et traitée tôt, la maladie de Lyme peut causer de graves problèmes de santé. Mais vous pouvez prendre des mesures simples et efficaces pour vous protéger. Alors que vous vous préparez à passer du temps à l'extérieur, apprenez-en plus sur la maladie de Lyme et sur sa prévention. 

     

    Qu'est-ce que la maladie de Lyme? 

     

    La maladie de Lyme est une infection grave qui peut être transmise par la morsure des tiques à pattes noires infectées. 

     

     

    Risque pour les Canadiens 

     

    Bien que les tiques à pattes noires ne soient pas toutes porteuses de la maladie de Lyme, les populations de tiques à pattes noires infectées sont en croissance. Cela signifie que le risque de contracter la maladie de Lyme est en hausse au Canada. 

     

    Les tiques à pattes noires peuvent être actives presque toute l'année; cependant, le risque d'être mordu par une tique est plus élevé pendant le printemps et les mois d'été. 

     

    Les gens peuvent entrer en contact avec les tiques pendant qu'ils font des activités en plein air, comme le golf, la randonnée, le camping ou le jardinage. Le contact se produit lorsque les gens ou les animaux frôlent la végétation présente dans les forêts et dans les zones broussailleuses entre les espaces boisés et les espaces découverts. 

     

    Prenez des mesures pour réduire votre risque si vous passez du temps à l'extérieur dans des endroits où il pourrait y avoir des tiques. Étant donné que les tiques sont très petites et que leurs morsures sont habituellement sans douleur, vous pourriez ignorer que vous avez été mordus. Il est donc important de surveiller la présence de tiques et les symptômes de la maladie de Lyme. 

     

    Les tiques à pattes noires s'observent dans les forêts et dans les zones envahies par la végétation entre les boisés et les espaces ouverts. Elles sont plus nombreuses dans les régions suivantes : 

     

    • le sud de la Colombie-Britannique 
    • le sud-est et le centre-sud du Manitoba 
    • le sud, l'est et le nord-ouest de l'Ontario 
    • le sud du Québec 
    • le sud du Nouveau-Brunswick et l'île Grand Manan 
    • certaines parties de la Nouvelle-Écosse 

     

    Les tiques ne vont pas loin d'elles-mêmes, mais elles peuvent s'agripper aux oiseaux migrateurs et se retrouver loin de leur emplacement initial. Pour cette raison, il est possible de trouver des tiques infectées dans d'autres régions que celles précitées. La surveillance est constante pour confirmer les nouvelles régions touchées. 

     

    On encourage les Canadiens à passer du temps dehors, à faire de l'activité physique et à se protéger contre les morsures de tiques en prenant les quelques précautions suivantes: 

     

    • porter des chaussures fermées, de même que des chandails à manches longues et des pantalons longs; 
    • enfiler ses chaussettes par-dessus le bas de son pantalon pour empêcher les tiques de grimper sur ses jambes; 
    • porter des vêtements de couleur pâle pour faciliter le repérage des tiques; 
    • utiliser un insectifuge contenant du DEET (l'ingrédient actif qui tient les insectes à distance) ou de l'icaridine sur sa peau et ses vêtements (toujours suivre le mode d'emploi sur l'étiquette; 
    • se doucher ou prendre un bain dans les deux heures après chaque sortie en plein air pour se débarrasser des tiques non attachées; 
    • faire tous les jours un examen de vérification de la présence de tiques sur tout son corps, et celui de ses enfants et de ses animaux de compagnie; 
    • si l'on trouve une tique sur sa peau, il faut la retirer dans les 24 à 36 heures, ce qui prévient habituellement l'infection. 

     

    Puisque les symptômes initiaux diffèrent d'une personne à l'autre et que certaines n'auront aucun symptôme, il est très difficile de diagnostiquer la maladie de Lyme. De plus, d'autres personnes peuvent avoir de légers symptômes comme la fièvre ou une éruption cutanée peu de temps après avoir été mordues, alors que d'autres peuvent avoir des symptômes graves, mais des semaines après la morsure. Les symptômes de la maladie de Lyme peuvent comprendre l'une ou plusieurs des affections suivantes à différents degrés de gravité: 

     

    • Fatigue 
    • Fièvre ou frissons 
    • Maux de tête 
    • Spasmes ou faiblesse 
    • Engourdissements ou picotements 
    • Ganglions lymphatiques enflés 
    • Éruption cutanée 

     

     

    Voici d'autres des symptômes possibles: 

     

    • Dysfonctionnement cognitif (lassitude du cerveau), étourdissements 
    • Troubles du système nerveux 
    • Arthrite et symptômes arthritiques (douleurs musculaires et articulaires) 
    • Arythmie cardiaque 

     

    Les symptômes non traités peuvent durer des mois ou des années. Ils peuvent comprendre de l'arthrite, des problèmes neurologiques, un engourdissement et une paralysie. Bien que ce soit rare, des décès attribuables à la maladie de Lyme ont été signalés. 

     

    Si vous présentez des symptômes de la maladie de Lyme, communiquez immédiatement avec un fournisseur de soins de santé, puisque plus tôt vous recevrez un diagnostic, meilleures seront vos chances de recevoir un traitement efficace. Si vous avez conservé la tique qui vous a mordu, apportez-la à votre rendez-vous chez le médecin qui pourra plus facilement évaluer votre maladie. 

     

    Ce que fait l'Agence de la santé publique du Canada

     

    L'Agence de la santé publique du Canada demeure déterminée à travailler avec les autorités provinciales de la santé et d'autres partenaires pour s'occuper des risques de la maladie de Lyme pour la population canadienne. L'Agence a élaboré le Plan d'action sur la maladie de Lyme qui sert à réduire l'effet de la maladie au moyen de diverses activités, notamment:

     

    • augmentation de la sensibilisation à la maladie de Lyme chez les Canadiens et communication d'information sur les façons de se protéger; 
    • collaboration avec les médecins de famille pour améliorer leurs connaissances et renforcer leur capacité de diagnostiquer et de traiter promptement la maladie; 
    • surveillance accrue en vue d'améliorer les données actuelles sur les endroits où la maladie est apparue et les endroits où les populations sont à risque; 
    • création d'information destinée aux professionnels de la santé publique au sujet de la surveillance, de la prévention et de la lutte contre la maladie.

     

    Renseignements additionnels 

    Information sur la maladie de Lyme 

     

    Source: Agence de la santé publique du Canada

     

    Santé 2:  Attention à la maladie de Lyme

     

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