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Période glaciaire. Ère glaciaire d'hier
et de demain
Commencée il y a près de 1,6 million d’années, la période quaternaire est extrêmement mouvementée. En effet, au début du quaternaire (notre ère actuelle), la Terre connaît des variations de son orbite et de légères modifications de son axe de rotation.
Cela eut pour effet de provoquer de fortes oscillations climatiques. La dernière période glaciaire s’est étalée de 110 000 ans à 13 000 ans.
D’ici 10 000 ans, il faut s’attendre à l’avènement d’une nouvelle période de refroidissement.Les grandes oscillations climatiques
Les changements climatiques correspondent aux périodes glaciaires et interglaciaires.
Ces variations climatiques se sont produites à 10 reprises au moins, espacées d’environ 100 000 ans.Simulation image satellite d'un glacier lors de la dernière glaciation. Crédit: USGS
Les périodes de réchauffement comme celle que nous vivons actuellement durent environ 20 000 ans.
Contrairement à ce que l’on pensait, la fin des âges glaciaires peut intervenir très rapidement (quelques dizaines d’années au maximum). Cette rapidité explique peut-être l’extinction de certaines espèces (mammouths, mégacéros) qui n’ont pas eu le temps de s’adapter au réchauffement du climat.
Les conséquences des périodes glaciaires
À chaque grand changement climatique, il faut que les espèces animales et végétales s’adaptent pour ne pas disparaître.
Plusieurs effets sont constatés :
- Une quantité considérable d’eau est stockée sous forme de glace : c’est la glaciation
- Le niveau des océans s’abaisse d’environ 120 m
- Une réduction importante des pluies permet l’extension des déserts
On peut citer plusieurs exemples qui permettent de mieux comprendre les grands bouleversements que ces périodes froides entraînent.
Pendant le dernier âge glaciaire, une calotte de glace épaisse de plus de 1 500 m recouvrait le tiers du continent nord-américain (dont le New York actuel).En Europe, les glaciers recouvraient une bonne partie des îles britanniques, la Finlande, la Russie, la Pologne et une partie de l’Allemagne.
Dans les régions froides qui ont échappé aux glaces, les sols sont gelés parfois jusqu’à 300 m. Les vents froids qui balaient ces régions soulèvent des nuages de poussière pouvant s'accumuler jusqu’à 200 m d’épaisseur.
C’était le cas en Chine du Nord ou en Europe occidentale.À l’inverse, les régions subtropicales, comme l’actuelle Égypte ou le Sénégal, deviennent très arides par manque de pluies.
Les grandes forêts laissent alors la place à la savane.L’homme et les âges glaciaires
Les groupes humains du paléolithique ont été obligés de se déplacer au rythme des variations climatiques.
Le meilleur exemple d’adaptation au froid est le Néandertalien. Il a réussi à survivre aux deux dernières périodes glaciaires. D’une part, sa morphologie était parfaitement adaptée au froid et d’autre part, il migrait en fonction de la faune et de la flore disponibles. Il a ainsi occupé toute l’Eurasie occidentale, la France et l’Allemagne.
Mammouths, rhinocéros laineux, lions des cavernes et rennes vivaient sous nos latitudes à cette époque pas si lointaine.
Peinture d'un lion des cavernes . Heinrich Harder (vers 1920)
L’homme moderne ou Homo sapiens a également connu la dernière glaciation du Quaternaire. Moins robuste que le Néandertalien, il a misé sur son intelligence pour survivre. On sait que le détroit de Béring s’était transformé en un immense pont de glace qui a permis à l’homme moderne de migrer entre l’Asie et l’Amérique.
Vous pouvez voir dans l’animation qui suit le pont du détroit de Béring qui rattacha l’Amérique du Nord au Nord-est de la Russie, il y a 21 000 ans.
Les ancêtres des chevaux et des chameaux se déplacèrent vers l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Les mammouths et les hommes firent le trajet inverse.Cela montre l’importance que ces migrations eurent sur la distribution et l’évolution des animaux sur tout le globe.
Et demain ?
Il est inutile de faire du catastrophisme. L’homme a déjà survécu à ces périodes glaciaires et il est fort à parier qu’il survivra à la prochaine.
Par contre, il est évident que cela entraînera un bouleversement radical de la répartition de la population sur le globe.
Le problème qui se posera alors provient surtout de la surpopulation mondiale.
En effet, si nos ancêtres ont pu migrer aussi facilement c’est qu’ils étaient peu nombreux. Mais comment envisager la migration de plusieurs milliards de personnes ?
Cependant, rassurez-vous, cette question n’est pas d’actualité. Qui sait comment aura évolué Homo sapiens dans 10 000 ans ?Du nouveau sur la première période glaciaire (Juillet 2005)
La première ère glaciaire aurait commencé 20 millions d'années plus tôt que les chercheurs ne le pensaient.
Des scientifiques de l'université de Cambridge affirment qu'elle se serait produite il y a 34 millions d'années, avec une formation quasi simultanée des premières grandes calottes glaciaires dans les deux hémisphères.
Selon l'hypothèse généralement admise jusqu'à maintenant, des calottes glaciaires comparables à celles qui couvrent le Groenland et le pôle Sud ont fait leur apparition il y a une dizaine de millions d'années.
À la suite de l'analyse isotopique d'échantillons de calcite prélevés dans les sédiments marins du Pacifique tropical et du sud de l'océan Atlantique, les chercheurs ont découvert qu'après une période pendant laquelle la Terre était très chaude, il y a 55 millions d'années, la situation s'est modifiée d'une façon importante, il y a 42 millions d'années.
Les données recueillies montrent que la calotte antarctique a entamé sa croissance il y a 34 millions d'années, alors que celle du nord commençait aussi à se former.
Ces travaux contredisent donc la thèse généralement admise.
V.Battaglia (02.2004), M.à.J 07.2005
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Le petit âge glaciaire
Pendant plus de 400 ans, du début du 15e siècle au milieu du 19e siècle, ce que l’on a baptisé « la petite période glaciaire » ou « petit âge glaciaire » régna sur l’Europe et sur l'Amérique du Nord.
Cette période fut marquée par un refroidissement important des hivers et par des étés courts.Le froid s’abat sur la France
En 1693 et 1694, près de 1,7 millions de Français meurent, autant que durant la Première guerre mondiale.
Les 25 ans qui vont de 1690 à la mort de Louis XIV constituent la face sombre du règne du Roi Soleil.
Les guerres s’enchaînent mais les pertes militaires ne sont rien à côté de la famine qui règne dans le pays.
Hivers glaciaux et été pluvieux plongent la France dans le désarroi.Paysans et pauvres se lancent sur les routes, mendiant et espérant trouver en ville de la nourriture.
Pour ne pas mourir de faim, on cueille des glands et des fougères pour en faire une sorte de pain. Mais, ces expédients meurtriers achèvent de tuer une population déjà affaiblie.Les animaux meurent aussi car on ne peut plus les nourrir.
Les charognes de chiens, de chevaux et autres animaux sont consommées malgré leur état avancé de putréfaction.
Suicides et anthropophagie ne sont pas rares.Durant l’été 1694, la chaleur accélère la décomposition des milliers de cadavres qui jonchent les routes. Des épidémies, dont la typhoïde, se propagent.
L’hiver de 1709-1710 est également resté dans les mémoires. Le vin a gelé jusque dans le verre du roi.
Le froid atteint -25°C en campagne. Cet hiver a entraîné la mort de 200 000 à 300 000 personnes par le froid et la faim.La mort blanche dans le monde
En Angleterre, la Tamise a été fréquemment prise par les glaces pendant ce refroidissement. A partir de 1608, on y organise les « fêtes de la glace » sur les eaux gelées. Mais, si en ville, les nobles et bourgeois s’en amusent, en campagne, les paysans meurent.
Peinture du 17e siècle représentant des Londoniens qui assistent à une "Fête de la glace"
En Amérique du Nord, en 1816, la neige tomba en plein été. Plusieurs vagues de froid venant de l’Arctique firent d’énormes dégâts.
La même année, il faisait 26,7°C à Williamstown (Massachusetts) le 5 juin. Le 6 au matin, il ne faisait plus que 7,2°C et la température continua à chuter.
Le 7 juin, il neigea.Les causes du petit âge glaciaire
En 1913, un météorologue américain établit un rapport entre le froid de 1816 et une série d’éruptions volcaniques, notamment celle du Tambora en Indonésie actuelle. L’éruption de ce volcan en 1815 a été la plus importante de l’histoire.
Elle éjecta près de 200 milliards de tonnes de cendres dans la haute atmosphère. La circulation de la poussière et des gaz entraîna dans le monde un changement climatique général.
L’année 1816 est connue comme « l’année sans été ». En effet, le voile épais a suffit à arrêter une partie des rayons du soleil.Plus récemment, les experts ont constaté que les périodes froides coïncident avec des périodes où les tâches solaires sont rares. L’activité solaire semble être alors à son minimum. Le Soleil connaît des cycles réguliers tous les 11 ans en moyenne. Le champ magnétique solaire est régit par ce cycle de 11 ans. A chaque nouveau cycle, les pôles magnétiques s’inversent.
Protubérances et éruptions solaires vues en rayons X par le satellite Yohkoh. © Nasa
L’activité magnétique solaire a pratiquement cessé entre 1645 et 1715. Cet épisode est appelé « minimum de Maunder ».
La Nasa a mis en évidence, en 2001, un rapport entre le « minimum de Maunder » et le petit âge glaciaire.Une autre théorie met en avant les cycles orbitaux. Le climatologue M. Milankovitch identifia trois fluctuations cycliques pouvant agir sur le climat :
L’excentricité de l’orbite terrestre : l’orbite terrestre passe du cercle à l’ellipse tous les 100 000 ans. La distance du soleil à la Terre varie alors.
L’inclinaison de l’axe : il peut varier de 3° selon un cycle de 42 000 ans.
La précession des équinoxes : elle est due à la rotation de l’axe de la Terre selon un cycle de 25 800 ans.
Les dates que M. Milankovitch a obtenues coïncident avec les différents âges glaciaires.
Le réchauffement climatique actuel n’est pas uniquement dû à l’élévation du taux dans l’atmosphère des gaz à effet de serre.
N’oublions pas que la Terre ne fait que sortir du petit âge glaciaire. Cependant, ces cycles ne doivent pas nous faire oublier nos responsabilités vis-à-vis des générations futures.V. Battaglia (02.2005)
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Diminuer sa facture d'électricité
Comment réduire sa facture d'électricité? Voici quelques idées pour diminuer vos dépenses, tout en donnant un coup de pouce à l’environnement.iStockphoto.com
Chauffage
- Rappel: environ 60% des dépenses énergétiques sont consacrées au chauffage!
- Gardez vos appareils de chauffage en bon état afin d’assurer un rendement optimal.
- Ne disposez ni meubles ni rideaux devant les sources de chaleur. Ils empêchent la chaleur de bien circuler.
- Fermez les rideaux et les stores durant la nuit pour limiter les pertes de chaleur, et ouvrez-les le jour pour laisser pénétrer les rayons du soleil.
- N’employez les radiateurs électriques portatifs qu’au besoin. Un plus: choisissez un modèle doté d’un thermostat.
- Utilisez des ventilateurs de plafond pour faire descendre la chaleur au sol.
- Remplacez vos vieux thermostats. Les thermostats électroniques assurent une température plus stable. Vous pourrez ainsi économiser jusqu’à 10% de la somme consacrée au chauffage, tout en améliorant votre confort. Suggestion: maintenez la température à 20°C ou 21°C durant le jour et diminuez-la de trois degrés 3°C la nuit ou durant vos absences.
Isolation
- Rappel: les fuites d’air sont responsables de 20% à 30% des pertes de chaleur.
- Profitez d’un temps venteux pour traquer les infiltrations d’air. Armez-vous d’une plume ou d’une pellicule plastique fixée à un bâton, puis faites le tour des endroits les plus vulnérables, y compris le cadre des portes et des fenêtres, la base des plinthes, les prises électriques, les plafonniers et les conduits de ventilation et de câblage. Un vacillement indique qu’il y a infiltration d’air.
- Colmatez les fuites avec des matériaux isolants.
- Posez des plaques isolantes ou insérez des capuchons de plastique dans les prises de courant situées sur les murs extérieurs.
- Remplacez les coupe-froid.
- Retirez les débris empêchant les clapets de sortie d’air de se rabattre complètement.
- Installez une pellicule de plastique transparent sur les fenêtres que vous n’ouvrez pas l’hiver.
Ventilation
Rappel: le système de chauffage évacue d’abord l’humidité avant de chauffer la pièce.
- Servez-vous d’un hygromètre pour vérifier le taux d’humidité.
- Utilisez régulièrement le ventilateur de la salle de bains et celui de la hotte de la cuisinière. Remplacez-les s’ils sont désuets. Par contre, ne les laissez pas fonctionner plus que nécessaire. Ils pourraient aspirer l’air chaud de la maison… à l’extérieur.
- Employez la sécheuse au lieu de faire sécher votre linge à l’air libre à l’intérieur.
- Nettoyez le filtre à charpie après chaque utilisation de la sécheuse pour optimiser l’efficacité de l’appareil.
- Nettoyez annuellement tous les conduits d’extraction d’air.
Chauffe-eau
Rappel: le chauffage de l’eau peut faire grimper votre facture annuelle de plus de 20%!
- Lavez les vêtements à l’eau froide. Faites de grosses lessives plutôt que plusieurs petites. Et optez pour le cycle de lavage le plus court.
- Prenez une douche au lieu d’un bain… mais ne vous éternisez pas sous la douche!
- Ajoutez des aérateurs au pommeau de douche et au robinet de l’évier.
- Réparez immédiatement tout robinet qui fuit.
- Abaissez la température de l’eau du chauffe-eau à 54,4°C (130°F).
Quand l’air est sec, les muqueuses le deviennent à leur tour et s’irritent facilement. Les virus se faufilent alors plus aisément, ce qui augmente notamment les risques d‘attraper rhumes, grippes et autres infections respiratoires. Voici donc cinq trucs pour traquer l’air sec.
Mesurer le taux d’humidité à l’aide d’un hygromètre. Il est recommandé de maintenir l’humidité du lieu où l’on vit entre 30% et 50%. Faites le test régulièrement.
Éviter la surchauffe. En baissant le thermostat et en maintenant la température ambiante entre 18°C et 20°C, vous obtiendrez un milieu plus humide.
Ajouter des plantes. Le terreau humide des plantes d’intérieur, tout comme la vapeur d’eau qu’elles dégagent, produit de l’humidité dans les endroits où on les installe. Placez-en plusieurs dans une même pièce.
Cuire les aliments dans une casserole sans couvercle. Il s’agit d’une source importante de vapeur d’eau, tout comme les douches et les bains.
Suspendre les vêtements mouillés. Cela fait instantanément grimper le taux d’humidité. Utilisez toutefois ce moyen avec parcimonie afin de ne pas provoquer l’effet contraire, soit un surplus d’humidité propice à la prolifération des moisissures.
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