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    Février : 28 jours pour bichonner mon couple

    Célébrons l'amour en ce mois de Saint-Valentin en insufflant du rire, de la complicité, des moments heureux dans notre relation. Un programme de 28 jours pour un max d'amour.

    © 123RF

     

    Février, le mois de la Saint-Valentin et des amoureux ! Et puisque faire du bien à son couple ne coûte presque rien, pourquoi ne pas le bichonner en 28 jours ? On a réuni un tas d'idées pas compliquées et coquines pour célébrer l'amour, tout droit venues de Cupidon, un bon pote à nous. Amusez-vous bien !

    Jour 1
    On réunit nos pièces jaunes dans une tirelire et on se promet tout le mois de mettre un peu de sous dedans. Comme ça, à la fin, on se paie une bonne pâtisserie ou même un restaurant. 

    Jour 2
    Ce soir, on s'offre un cadeau à moins de 5 euros chacun, entre le fromage et le dessert. Les surprises, ça fait du bien. 

    Jour 3
    On change le lit de place dans la chambre, au moins pour le mois. On a l'impression d'une nouvelle vie, et même nos rapports sexuels auront l'impression de voyager.

    Jour 4
    On joue à la loterie et avant de regarder les résultats, on déplie une carte du monde en notant les destinations qui nous font rêver.

    Jour 5
    On réunit les photos de nous et on décide de les faire imprimer. 

    Jour 6
    On se murmure à l'oreille ce qui nous excite chez l'autre, ainsi que les moments où l'on se sent désirable. Excitation garantie.

    Jour 7
    L'un de nous organise une surprise à l'autre pour ce soir. Cinéma, expo, restaurant, tout est bon.

    Jour 8
    On s'organise une soirée sans télé, sans téléphone. On dîne, on discute et on s'aperçoit combien c'est plaisant d'être connectés l'un à l'autre plutôt qu'à toutes ces nouvelles technologies.

    Jour 9
    On passe la soirée nus dans le lit. A peine est-on rentré du boulot, des courses ou autre, que l'on file se déshabiller. On mange sur un plateau et on prend le temps de se masser, se câliner.

    Jour 10
    On fait pour l'autre un truc qui nous demande vraiment des efforts (OK, je range mes fringues... OK pour la soirée chez ton pote chiant... OK pour le match de foot... OK pour ton film aux mauvaises notes...).

    Jour 11
    On prend le temps de se remercier pour tout ce que l'on partage. Parce que notre histoire est belle et qu'on l'oublie parfois !

    Jour 12
    On liste tous nos copines et copains célibataires et on essaie de créer des couples. De bons fous rires et qui sait, de futurs rendez-vous arrangés prometteurs.

    Jour 13
    On essaie un sport ensemble. Ne serait-ce qu'un petit jogging. Parce que ça fait du bien de se dépenser ensemble et de rentrer affamés.

    Jour 14
    On s'achète une bonne bouteille (de vin ou d'eau pétillante), on l'étiquette à la date du jour (Saint-Valentin), et on la garde précieusement pour l'ouvrir dans un an et se rappeler combien on s'aime.

    Jour 15
    On cuisine un plat élaboré tous les deux, celui qu'on est sûr de rater ! Parce que nos deux talents de cordons bleus bancals vont peut-être matcher ?

    Jour 16
    On surfe sur un site de sextoy et on regarde ce qui nous plait, nous intrigue, ou nous paraît complètement dingue. On verra bien si notre panier finit plein ou vide et le ton de nos prochaines nuits.

    Jour 17
    On se masse et sans prévoir de faire l'amour. Simplement pour le plaisir de se connecter à la peau de l'autre, de la respirer, la titiller, l'explorer. Se rappeler ce corps qu'on aime tant.

    Jour 18
    On annule nos soirées respectives pour le plaisir de se retrouver et de voler du temps au temps. Tout ce qui n'était pas prévu est plus fou.

    Jour 19
    On prend un bain ou une douche ensemble, parce que c'est follement érotique et qu'au quotidien, on n'y pense jamais.

    Jour 20
    On se promet des SMS d'amour dans la journée et on s'envoie des petits mots romantiques, qui nous rappellent le début de notre histoire.

    Jour 21
    On va faire les magasins et on choisit chacun des tenues pour l'autre. Et on se marre bien de voir combien on n'a pas de goût.

    Jour 22
    On prend des places pour aller voir un humoriste qui nous plaît et on se marre toute la soirée.

    Jour 23
    On choisit où partir en week-end au printemps et on réserve. On ne repousse pas !

    Jour 24
    On partage un rapport sexuel de préliminaires : caresses, exploration... mais pas de pénétration. Pour le plaisir de se découvrir autrement.

    Jour 25
    Celui qui avait organisé une surprise Jour 7 se laisse surprendre par l'autre qui doit à son tour organiser une soirée. 

    Jour 26
    On bouscule notre routine. Plutôt que d'aller dans le même restaurant, ou au même supermarché en empruntant le même chemin, on change. Et on a l'impression de se rencontrer à nouveau.

    Jour 27
    On découche - chez notre copine, notre sœur - et le lendemain, on savoure nos retrouvailles.

    Jour 28
    On note toutes les idées du mois qui nous ont plus et on se promet de recommencer en mars !

     

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    Voyez les tableaux de tâches ménagères autrement

    Voyez les tableaux de tâches ménagères autrement

     

     

    Voici 5 idées pour organiser vos tâches et rendre le ménage amusant pour les enfants.

     

    Les tableaux de tâches ménagères sont une bonne façon de se rappeler ce qu’il y a à faire et peuvent aider vos enfants à être plus organisés et à s’habituer à leur nouvelle routine quotidienne de tâches. Par contre, personne n’a dit qu’ils devaient être ennuyeux!



    1. Laissez le choix aux enfants


    Comme les adultes, les enfants préfèrent certaines tâches à d’autres qu’ils détestent absolument.

    Faites une liste de toutes les tâches et laissez les enfants en choisir quelques-unes chaque jour. Si vous offrez une plus grande récompense aux tâches les moins désirables, ils seront plus motivés à les accomplir.

    Pour les enfants plus vieux, laissez-leur plus de pouvoir pour décider à quel moment ils accompliront leurs tâches.



    2. Adaptez votre tableau de tâches ménagères à l’âge des enfants


    Les plus jeunes ont besoin d’un système plus visuel et plus concret. À cet âge, vous viviez dans le moment présent et aviez besoin de gratification immédiate. Ce tableau simple devrait avoir des indications visuelles claires et un espace pour ajouter un auto-collant ou un crochet lorsqu’une tâche a été accomplie.

    Même les tout petits peuvent ramasser certains dégâts à l’aide d’ essuie-tout! À mesure que votre enfant vieillit, les routines quotidiennes de base seront habituelles et vous pourrez commencer à ajouter des tâches plus difficiles, comme Swifferiser les planchers.



    3. Faites-en un jeu


    Même les tâches ménagères peuvent être plus amusantes si vous en faites un jeu! Écrivez les tâches sur des bâtons de sucette glacée et laissez vos enfants choisir leurs tâches au hasard chaque semaine. Lorsqu’ils auront tous choisi leurs bâtons, ils pourront même essayer de se les échanger. Cela leur donne également la chance de faire différentes tâches chaque semaine plutôt que de faire les mêmes encore et encore.



    4. Soyez constante


    Peu importe le système de tâches que vous choisissez, il ne pourra être un succès que si vous l’utilisez. Assurez-vous qu’il soit simple et dans un endroit bien visible auquel vous et votre enfant avez accès. Un tableau de tâches ménagères qui peut être déplacé pourrait aider votre enfant à rester concentré si les tâches sont effectuées un peu partout dans la maison.



    5. Félicitez-les


    Aussi merveilleux que puissent être les tableaux de tâches ménagères, rien ne se compare à un gros câlin et à un « Beau travail! » de la part des parents lorsque l’enfant a terminé ses tâches. Félicitez-les et encouragez-les lorsqu’ils font bien leurs tâches, même si vos standards n’ont pas été tout à fait atteints!

     

    Art de Vivre 3:  Voyez les tableaux de tâches ménagères autrement

     

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    SILO N5 DU VIEUX-PORT
     

    UN PROJET D’ENVERGURE MONDIALE POUR MONTRÉAL

     

    de La Presse

     

    Art de Vivre 3:  UN PROJET D’ENVERGURE MONDIALE POUR MONTRÉAL - SILO NO 5 DU VIEUX-PORT

     

    Icône négligée de la métropole, le Silo no 5 du Vieux-Port pourrait connaître une renaissance grâce à un projet d’hôtel qui en ferait une destination touristique de prestige.

     

    L’homme d’affaires Benoît Berthiaume et l’architecte Pierre Thibault ont accouché d’un projet d’hôtel unique au monde collé sur le Silo no 5 du Vieux-Port, face au canal qui traverse la Pointe-du-Moulin.

     

    Mais pas juste un hôtel : un parc avec une promenade, une passerelle aérienne et un site d’observation sur le toit de l’ancien élévateur à grain qui offre la vue la plus spectaculaire de la ville. Un endroit de prédilection pour les Montréalais, les touristes et tous les abonnés d’Instagram de la planète.

     

    Ce projet de 80 millions est extrêmement innovateur et original. Ce n’est pas un projet sur le Silo no 5 parmi d’autres ni même un projet d’attraction touristique parmi d’autres. C’est un projet d’envergure internationale, le genre de projet qui ferait le tour du monde s’il était réalisé, comme le High Line de New York, ce parc linéaire urbain suspendu, ou le Tate Modern de Londres, cette galerie d’art installée dans une ancienne centrale électrique sur la rive sud de la Tamise.

     

    Andrew Molson, le cadet de la famille Molson, est un de ses plus grands fans, mais il n’est pas le seul : Dinu Bumbaru d’Héritage Montréal, qui défend le Silo no 5 depuis des décennies avec passion, trouve le concept intéressant, Michel Leblanc, président et chef de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, lui donne son appui, Phyllis Lambert, la grande prêtresse de l’architecture montréalaise, a dit que c’était « joli », le maire Denis Coderre est 100 % d’accord, le PDG de Tourisme Montréal Yves Lalumière aussi, tout comme l’ex-ministre Raymond Bachand, l’homme d’affaires Alexandre Taillefer et le commissaire du 375e Gilbert Rozon.

     

    Avouez qu’on n’avait jamais vu un tel consensus autour d’un projet de transformation d’un lieu qui est une véritable pomme de discorde depuis 20 ans.

     

    La particularité de ce projet, c’est que les interventions proposées ne dénaturent pas la structure originale. On ne transforme pas les anciens élévateurs à grain, c’est à peine si on y touche. « On s’y dépose comme sur un site archéologique », m’a expliqué Benoît Berthiaume, que j’ai rencontré chez lui avec Pierre Thibault. « Ce qu’on a voulu faire, c’est garder tout le caractère industriel. Les éléments qu’on ajoute sont inspirés des éléments qui sont déjà sur le site. »

     

    Le projet, traversé par la voie ferrée du CN qui est là pour rester, comprend deux tours, plusieurs passerelles aériennes à une hauteur de 67 mètres, un bar, un restaurant, des salles de réunion, un circuit muséal et un hôtel contemporain de 125 chambres en porte-à-faux soutenu par un enchevêtrement de pilotis d’acier, un peu comme le célèbre Fogo Island Inn, à Terre-Neuve. Impressionnant.

     

    Le parc et la passerelle aérienne basse, appelée Low Line, seraient accessibles à tous gratuitement, été comme hiver, tandis que la passerelle élevée, le High Line, serait payante (22 $).

     

    Ce projet de Berthiaume et Thibault a de très nombreuses qualités. D’abord, il permet de se réapproprier ce secteur isolé du Vieux-Port, propriété du fédéral, désaffecté depuis 1996, et de l’occuper 24 heures sur 24, 365 jours par année. Ensuite, de trouver une solution élégante et réaliste à un problème qui semblait insoluble : faire quelque chose du Silo no 5, ce mastodonte sacré du patrimoine industriel de la métropole, entouré d’une clôture Frost depuis 20 ans.

     

    Le Musée d’art contemporain a caressé un temps l’idée d’y déménager. Des musiciens y ont fait des performances sonores et visuelles expérimentales. Au tournant des années 2000, des promoteurs ont voulu en faire un hôtel et un observatoire. Plus récemment, on a lancé l’idée de le transformer en un centre géant de stockage de données. Mais toutes les tentatives de redonner vie à ce bâtiment-machine ont échoué. 

     

    La Société immobilière du Canada, qui détient le Silo no 5 et les terres autour depuis 2010, serait plutôt favorable au projet de Berthiaume et Thibault, appelé Parc et Hôtel Origine. Ce n’est toutefois pas le seul projet sur la table, même si c’est le meilleur de l’avis de tout le monde. Les anciens élévateurs à grain font rêver les créateurs et sans doute aussi les hôteliers. Mais des hôtels comme celui imaginé par Pierre Thibault, il n’y en a pas d’autres à Montréal. C’est plus qu’un hôtel, c’est une expérience. Je suis certaine que bien des Montréalais rêveraient d’y passer ne serait-ce qu’une nuit pour admirer la vue, se balader sur les passerelles à la tombée du jour ou au petit matin.

     

    « La vue est extraordinaire », assure Pierre Thibault, l’une des figures les plus connues de l’architecture au Québec. « Le Silo no 5 est impressionnant, mais la vue sur Montréal est encore plus impressionnante. Quand tu montes là-haut, tu as l’impression que Montréal est la plus belle ville au monde. Tu vois le skyline de Montréal, Habitat 67, les canaux, la vieille ville… Personne ne voit ça. Tu dis ayoye ! C’est vraiment magnifique ! »

     

    Benoît Berthiaume, ex-président de la conférence C2MTL, travaille sur ce projet (resté secret) depuis près de deux ans. Avant de se joindre à C2MTL, il avait fondé le Spa Scandinave de Tremblant et occupé pendant cinq années le poste de directeur, marketing événementiel, de Tremblant-Intrawest. Il développe actuellement un centre d’affaires collaboratif, une espèce de C2MTL permanent, pour le vaste projet immobilier de Devimco, Solar, de l’autre côté du DIX30. Il sait que ça va prendre encore un an ou deux pour attacher toutes les ficelles et trouver le financement même s’il aurait aimé que ce soit un legs pour le 375e anniversaire de Montréal.

     

    « Tout le monde aime le quoi et le pourquoi de ce projet. Après, nous, on doit résoudre le comment. Et le comment, c’est toujours long. Mais on est très optimistes », affirme-t-il.

     

    Pour ce qui est du financement, Benoît Berthiaume a rencontré une centaine de personnes, du secteur privé et du public, dont la Caisse de dépôt, Investissement Québec et Ivanhoé Cambridge. Il propose un partenariat privé-public : 25 % public, 75 % financement privé.

     

    Montréal a besoin d’un projet emblématique. Le pavillon des États-Unis à Expo 67, la boule de Buckminster Fuller, a joué un peu ce rôle, tout comme Habitat 67, mais le projet Parc et Hôtel Origine contribuent davantage à la compréhension de Montréal. Tous ceux qui viendraient à Montréal voudraient y aller pour comprendre l’histoire de la ville, son passé industriel et admirer la vue.

     

    Il ne faudrait pas rater cette occasion. Pour une fois qu’un projet audacieux suscite une aussi grande adhésion.

     

    Art de Vivre 3:  UN PROJET D’ENVERGURE MONDIALE POUR MONTRÉAL - SILO NO 5 DU VIEUX-PORT

     

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    Petit guide des huiles essentielles

     


    L’industrie de la beauté flirte avec les huiles essentielles. Pas étonnant, puisqu’elles sont une source de bienfaits pour notre peau et nos cheveux. Petit tour d’horizon.


    Par Valérie Schiltz du magazine Châtelaine

     

    Art de Vivre 3:  Petit guide des huiles essentielles

    Photo: iStock

     

    Il y a belle lurette que les Européens ajoutent ces essences qu’on tire des feuilles, des racines, des fleurs et des fruits à leurs produits de beauté. «En Amérique du Nord, l’industrie des petits pots commence à se pencher sur les vertus cosmétiques et olfactives des huiles essentielles. Les consommatrices ont envie de troquer parabènes, phtalates et autres fragrances synthétiques contre des substances naturelles», soutient Jean Colas, premier vice-président marketing et ventes chez Dermolab Pharma, proprio de la marque québécoise Lotus Aroma.


    Ces précieux nectars sont la passion d’Isabelle Pacchioni, cofondatrice de la marque française Puressentiel, chef de file dans le domaine en Europe. Les deux pieds dans un champ de lavande de Provence, elle explique la particularité des essences: «Bien des gens l’ignorent, mais il faut généralement une énorme quantité de végétaux pour obtenir quelques gouttes d’huile essentielle. Pour la lavande vraie, par exemple, il faut 100 kg de plantes pour en obtenir 1,3 kg.» Ce qui explique son prix relativement élevé. Et ce n’est rien en comparaison avec la rose de Damas: près de 4 tonnes de fleurs pour produire seulement 1 kg!


    Tout dépend de la quantité de molécules aromatiques présentes dans la plante. D’ailleurs, il doit y en avoir suffisamment pour qu’on soit en mesure d’en tirer une huile. «Seuls 10% des 800 000 végétaux répertoriés sur le globe en produisent», souligne l’experte.


    On utilise les huiles essentielles depuis la nuit des temps. Les Égyptiens imprégnaient d’huiles aromatiques les tissus recouvrant leurs défunts, d’où les momies bien conservées ! Au tournant du 20e siècle, le chimiste et parfumeur René-Maurice Gattefossé a découvert les propriétés cicatrisantes de la lavande après qu’une explosion dans son labo l’eut laissé gravement brûlé. L’aromathérapie, la thérapie par les huiles essentielles, était née.


    De grandes propriétés

    Pour stimuler le cuir chevelu ou apaiser la rosacée, par exemple, les huiles essentielles n’ont pas leurs pareilles. Liposolubles – elles se dissolvent dans les gras –, elles pénètrent donc les tissus du corps pour être distribuées par le flux sanguin. Sur la peau et les cheveux, l’effet est immédiat. Ces huiles sont composées d’une multitude de molécules. «Plus de 1000 dans le cas de la lavande vraie, poursuit Isabelle Pacchioni. Chaque variété possède ainsi diverses propriétés. La lavande vraie est reconnue pour son action cicatrisante, la lavande aspic calme les démangeaisons causées par les piqûres d’insecte, et le lavandin a des vertus relaxantes.»


    Antibactériennes et régénératrices pour la plupart, les huiles essentielles sont aussi odorantes, bien sûr. «Leur pouvoir olfactif est grand, précise Jean Colas. Certaines sont très évocatrices. Elles ajou­tent au plaisir des soins personnels.»


    Alchimistes en herbe

    Pour parfaire son rituel beauté, on peut concocter soi-même quelques potions à base d’huiles essentielles. Le panier de base comprend une cire émulsifiante, une huile végétale (d’argan, de jojoba ou même d’olive) et des huiles essentielles à choisir selon son type de peau. «On opte pour des produits de première qualité. Sur l’étiquette, on doit trouver le nom de la plante en latin, sa provenance, la partie distillée, la famille biochimique et le lot. Toutes les huiles ne sont pas égales!» s’exclame Catherine Meunier, fondatrice de la marque Idoine.


    On est ensuite prête à jouer les aromathérapeutes. Pour préparer un soin hydratant, on dépose deux ou trois gouttes d’huiles essentielles dans une crème neutre, une huile végétale ou sa lotion hydratante habituelle. Le trio huile d’olive, cire d’abeille et huiles essentielles donne un astucieux baume pour les lèvres. On peut aussi appliquer une huile (d’arbre à thé, par exemple) par petites touches sur un bouton pour l’assécher.


    Les huiles essentielles sont insolubles dans l’eau. «Mieux vaut les diluer dans une base neutre comme une huile végétale avant de les verser dans un bon bain chaud», conseille Marise Pitre, aromathérapeute chez Hunzaroma. Comme chacune possède une concentration d’actifs différente, il n’existe pas de règle universelle de dilution.


    «Certaines (cannelle, clou de girofle, origan…) peuvent irriter la peau et ne doivent pas être utilisées pures. D’autres, comme la bergamote et les agrumes, rendent l’épiderme plus vulnérable aux UV si l’on s’expose au soleil tout de suite après l’application», prévient-elle. Pour s’assurer qu’une huile nous convient, on effectue d’abord un test d’allergie en déposant une ou deux gouttes de l’essence choisie sur son poignet, puis on attend quelques heures. L’absence de réaction (telle qu’une rougeur) donne le feu vert pour l’utilisation.

     

    L’abc des huiles

    Qu’est-ce qu’une huile essentielle ? « Il s’agit d’un concentré aromatique issu d’une plante, obtenu par distillation à vapeur d’eau ou par pressage – c’est le cas des huiles essentielles d’agrumes. Chaque huile se compose d’une variété de molécules volatiles, odorantes et bioactives qui voyagent très bien », explique Benoit Roger, postdoctorant au Laboratoire LASEVE de l’Université du Québec à Chicoutimi, qui se consacre à l’étude des plantes, et coordonnateur chez Groupe Boréa Ressources, qui produit et commercialise des huiles essentielles.

     

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    Pourquoi a-t-on peur du mot «grosse»?

     


    Qu’a répondu Joanie Pietracupa lorsqu’on lui a demandé si elle préférait qu’on la présente comme une fille taille plus ou une fille ronde?


    Joanie Pietracupa du magazine Châtelaine

     

    Le 7 octobre dernier, le directeur mode du magazine Loulou Claude Laframboise m’a invitée à animer avec lui une vidéo en direct de Facebook. On a jasé de toutes sortes d’affaires: de l’industrie de la mode taille plus, de mes sources d’inspiration, de mes tendances préférées de l’automne, de mes marques chouchous, et de mes vêtements coups de cœur du moment.


    Après m’avoir saluée, Claude m’a posé devant la caméra la question qui tue: «Aimes-tu mieux que je te présente comme une fille taille plus ou une fille ronde?» J’ai répondu, un peu surprise: «Idéalement, je préférerais qu’on ne dise rien du tout. Qu’on réalise que je suis une femme comme les autres.» Après un bref moment de réflexion, j’ai ajouté: «En fait, je n’ai rien contre les mots “taille plus”, “ronde” ou même “grosse”. Je les trouve inutiles, mais pas dérangeants. Je pense qu’on devrait arrêter de leur donner une connotation négative. “Je suis grosse” est une phrase descriptive au même titre que “Je suis petite” ou “J’ai les cheveux roux”. Il faut arrêter de prêter des émotions aux mots qui n’en ont pas.»

     

    Art de Vivre 3:  Pourquoi a-t-on peur du mot «grosse»?

    Photo: iStock


    Cette conversation avec Claude m’a fait réfléchir et j’ai eu envie de relire l’excellent billet du chroniqueur Mickaël Bergeron intitulé «Être gros, c’est pas gentil», publié en août dernier sur le site du Voir. (Allez le lire immédiatement, c’est à la fois beau, touchant et très vrai ce qui y est raconté.) Mickaël a raison sur toute la ligne: il faut vite enseigner à nos enfants – et à notre entourage – quoi dire et comment le dire à propos de la différence, notamment à propos des personnes en surpoids.


    J’ai aussi envie de relire le superbe texte nommé «GROSSE – La peur du mot» rédigé par Gabrielle Lise Collard pour son blogue Dix octobre. (Lisez-le aussi, et vite. J’aurais pu le rédiger moi-même tellement je suis d’accord avec chacun de ses mots.) Gabrielle a visé juste: «Mettons une chose une chose au clair en partant: quand tu me dis de ne pas employer le mot “grosse”, c’est parce que TU le perçois comme une insulte. Pour toi, dans grosse, il y a plein d’autres mots cachés: laide, paresseuse, indésirable, whatever cliché affreux qu’on t’a dit d’associer au surpoids.»


    J’ai repensé aux vilains commentaires de deux ou trois lectrices que j’ai reçus il y a un peu plus d’un an, quand j’ai commencé ce blogue. Ceux-là mêmes qui me reprochaient en long et en large de parler de mon corps avec mépris ou dégoût, semaine après semaine, alors que je ne faisais que le décrire comme je le voyais.


    Je réfléchis souvent à cette confusion qui s’empare de mon cerveau lorsqu’on me demande si ça me dérange qu’on me décrive comme étant une fille ronde. Oui, parce que je ne suis pas que ça; non, parce que je le suis et que ça ne me gêne pas.


    Des fois, je me demande comment on en est arrivés là. Vous, moi et les autres. À se choquer quand on entend, qu’on lit ou qu’on dit le mot «grosse»*, comme s’il s’agissait de la pire insulte. Comme si on oubliait que c’est un mot qui sert d’abord et avant tout à décrire. À décrire une différence, certes, mais à décrire quand même. Oui, les gros sont différents. Comme les maigres, les tout petits, les très grands, les chauves, les roux, les handicapés, alouette. Ce qui fait mal, ce n’est pas la différence, mais le mépris et le dégoût qu’elle représente à nos yeux et à ceux des autres. Cette transposition de nos propres valeurs transforme ces simples mots en armes de destruction massive.


    Je suis persuadée de deux choses dans la vie. 1) Le monde irait mieux si on arrêtait enfin de toujours pointer du doigt nos différences. Pouvez-vous bien me dire à quoi ça sert de souligner le poids, la taille, la nationalité, le genre, la religion ou l’orientation sexuelle d’une personne? Non? Moi non plus. 2) Le monde irait encore mieux si on apprenait à accepter nos différences plutôt que de les trouver «méchantes». Être gros, ce n’est pas insultant. Ce n’est pas choquant, ce n’est pas blessant, ce n’est pas insécurisant. Ce n’est pas dégoûtant, non plus. C’est être différent à sa manière. Unique à sa façon. Et qui ne rêve pas d’être unique? Certainement pas vous, certainement pas moi et certainement pas les autres.


    * À noter que j’ai utilisé le féminin («grosse» plutôt que «gros») partout pour alléger le texte.

     

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