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    Quelques citations sur l'amour entre soeurs et frères

     

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    Vierge de fer

     
     

    Histoire Ancienne:  La Vierge de Fer


     
    Vierge de fer du musée de la torture de Zielona Góra, en Pologne.

    Une vierge de fer, également appelée vierge de Nuremberg, est un instrument de torture ayant la forme d'un sarcophage en fer ou en bois, garni en plusieurs endroits de longues pointes métalliques qui transpercent lentement la victime placée à l'intérieur lorsque son couvercle se referme.

     

    Son existence réelle est toutefois sujette à caution :

    « Quelques instruments, d'un raffinement extravagant, comme la fameuse “vierge de Nuremberg”, ne semblent avoir jamais existé que dans l'imagination des peintres ou dans les baraques de la foire, où on les exhibe encore pour entretenir la haine de l'Ancien Régime. »

    — Remy de Gourmont, Promenades littéraires

     

     

    Antiquité

     

    On trouve dans l'Antiquité des méthodes de torture analogues :

    Si l'on en croit Saint Augustin, le consul romain Marcus Atilius Regulus aurait été supplicié à Carthage en -250 à l'aide d'un appareil ayant le même principe que la vierge de fer:

     

    « Les Carthaginois l'ayant enfermé dans une machine de bois fort étroite, où il était obligé de se tenir debout, et dont ils avaient hérissé l'intérieur de pointes déchirantes, de sorte qu'il ne pouvait se pencher d'aucun côté sans souffrir de cruelles douleurs. Ils le tuèrent ainsi en le privant de tout sommeil. »

     

    — Saint Augustin, La Cité de Dieu

     

    Nabis, dernier tyran de Sparte (de -205 à -192), connu pour sa cruauté, aurait fait construire une statue de ce genre qu'il appelait « La reine Apega » (du nom de son épouse) à qui il livrait les citoyens réticents à payer leurs impôts.

     

    Du Moyen Âge au xviiie siècle

     

    On ne trouve aucune trace d'un tel instrument de torture dans les documents antérieurs à la fin du xviiie siècle.

     

    Il existe par contre beaucoup de récits postérieurs, basés sur des on-dit ou des légendes, qui relatent la présence de tels mécanismes :

     

    « La tradition rapporte qu'avant Henri II, il existait dans les souterrains du Château de Pau une statue nommée la vierge de fer, horrible machine dont les bras armés de poignards et ramenés violemment sur son sein, perçaient de mille coups le malheureux qu'on lui livrait. On ajoute que Marguerite de Navarre, indignée de cette cruauté, obtint de son époux la destruction de la vierge de fer, dont le souvenir vit encore comme un épouvantail dans la mémoire des habitants. »

     

    — Antoine Jean-Baptiste d'Aigueperse, Œuvres archéologiques et littéraires

     

    L'emploi par la comtesse Élisabeth Báthory (1560-1614) d'une vierge de fer, pour saigner ses victimes afin de prendre des bains dans leur sang, est une pure affabulation contemporaine. L'existence d'un tel instrument de torture n'est mentionnée nulle part et, s'agissant des bains de sang, « Cette accusation est absente des procès-verbaux et des correspondances » et n'est soutenue par aucune preuve, ni aucun témoin lors de son procès.

     

    Sans plus de preuves, la présence de vierges de fer dans de nombreux châteaux et prisons d'Europe a été avancée par des auteurs du xixe siècle :

     

    « En Angleterre, on se servait, à la tour de Londres, d'un instrument de torture appelé : la fille du balayeur (the scavenger's daughter) »

     

    — F. Nork, Les mœurs et usages des Allemands et des peuples voisins

     

    « Anciennement, il y avait en divers endroits, dans les prisons, un instrument pour les exécutions secrètes, qui avait la forme d'une femme. Être exécuté à l'aide de cet instrument, s'appelle « baiser la Vierge ». »

     

    « …on trouvait encore d'autres appareils semblables à Vienne, Salzbourg, Prague, Breslau, Dresde, Berlin, Wittenberg, Schwerin, Cologne, Mayence, Francfort, ainsi qu'en diverses villes des pays rhénans »

     

    — Georges Verdène, La torture, les supplices et les peines corporelles et afflictives dans la justice allemande

     

    Origine du mythe

     

    Les historiens ont établi que le mythe avait été créé en 1793 par le philosophe allemand Johann Philipp Siebenkees (1759-1796), à partir d'une prétendue mention figurant dans une chronique de Nuremberg datée du xvie siècle, stipulant l'érection dans cette ville d'une vierge de fer (eiserne jungfrau) qui déchirait les mécréants avec de petites épées, les morceaux de chair étant ensuite donnés en pâture aux poissons. Siebenkees s'est probablement inspiré des manteaux de la honte (Schandmantel) médiévaux, parfois appelés « vierges », qui étaient faits de bois parfois doublé d'étain, mais ne contenaient pas de pointes. Il s'agissait d'un moyen de punition, courant à partir du xiiie siècle, comparable dans ses effets au pilori. La version anglaise, plus tardive, de cet instrument était la cape d'ivrogne (Drunkards Cloak), également appelé manteau espagnol, constitué par un tonneau percé de trous qui servait à punir les ivrognes au xviiie siècle.

     

    À partir du xixe siècle

     

     
    Vierge de fer à la droite des instruments de torture
     

    La vierge de Nuremberg

     

    Le dispositif le plus célèbre est la vierge de fer de Nuremberg. On n'en trouve pas de trace avant 1802, elle a donc été fabriquée au xixe siècle sur la base de la légende créée par Siebenkees et se présentait ainsi :

     

    « …une machine en fer de sept pieds de haut représentant une femme costumée comme l'étaient les bourgeoises de Nuremberg au xvie siècle. L'ensemble se composait de barres et de cercles en fer recouverts d'une feuille de tôle peinte. On ouvrait la machine sur le devant au moyen de deux battants ou volets roulants sur des gonds placés aux deux côtés. À l'intérieur de ces battants et dans le creux de la tête dont la partie intérieure attenait au volet gauche étaient des pointes très aiguës ou poignards quadrangulaires. Il y en avait treize à hauteur du sein droit, huit de l'autre côté, deux à la tête destinés à percer les yeux. La victime enfermée dans cette machine subissait le supplice du « baiser de la vierge » (Jungfernkuss) »

     

    L'original a été détruit dans les bombardements alliés de Nuremberg de 1944 et début 1945. Une copie en avait été achetée en 1890 par J. Ichenhauser de Londres pour le comte de Shrewsbury avec d'autres instruments de torture. Elle a été présentée à l'exposition universelle de 1893 de Chicago avant d'entreprendre une tournée en Amérique. Cet exemplaire a été vendu aux enchères au début des années 1960 et est maintenant exposé au Musée de la criminalité au Moyen Âge de Rothenburg ob der Tauber en Allemagne.

     

    La Mater dolorosa de Madrid

     

    Un Français, ancien surveillant du palais de l'Inquisition de Madrid sous le règne de Joseph Bonaparte, (de 1808 à 1813), a raconté avec force détails en 1835 à Liège, avoir vu dans ledit palais une machine représentant la Vierge Marie et dénommée Mater dolorosa qui enserrait les accusés dans ses bras garnis de poignards pour obtenir leurs aveux. Ce récit, très marqué par le romantisme morbide de l'époque, est extrêmement suspect « Car aucun narrateur de l'inquisition n'a jamais dit un seul mot de l'emploi d'un instrument semblable, et l'officier français qui prit de force le Palais de l'inquisition de Madrid ne savait rien de cette mystérieuse Vierge décrite par le surveillant. »

     

    La vierge de fer de Bagdad

     

    Selon deux articles publiés par le magazine américain Time en 2003, on aurait retrouvé au siège de la fédération olympique d'Irak, une vierge de fer qui aurait été utilisée par Oudaï Hussein, le fils aîné du dictateur irakien Saddam Hussein, pour punir les athlètes aux performances insuffisantes.

     

    Article de Wikipedia

     

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    Première mondiale : la chaleur filmée au

    cœur d’un matériau

     

     

    Grâce aux performances exceptionnelles de leur microscope électronique ultrarapide, des chercheurs américains sont parvenus à filmer des mouvements de chaleur au cœur de la matière, ralentis un milliard de fois. Cette première mondiale devrait permettre de préciser le rôle joué dans ce domaine par les structures nanométriques. De quoi, certainement, concevoir des matériaux plus efficaces.

     

     
     

    Comprendre comment la chaleur se propage au cœur des matériaux pourrait permettre d’augmenter de manière considérable l’efficacité de bon nombre de technologies. © prapann, Shutterstock

    Comprendre comment la chaleur se propage au cœur des matériaux pourrait permettre d’augmenter de manière considérable l’efficacité de bon nombre de technologies. © prapann, Shutterstock

     
     

    Pour tirer le meilleur parti d’un phénomène, il est indispensable d’en comprendre les mécanismes les plus intimes. Et pour comprendre un mécanisme, rien de tel que de l’observer. Pour les mouvements de chaleur, l'exercice est difficile car le phénomène se joue à des échelles et sur des laps de temps inaccessibles aux instruments classiques de la physique. Pour contourner le problème, des chercheurs de l’université du Minnesota (États-Unis) ont eu l’idée d’exploiter les performances hors du commun d’un microscope électronique ultrarapide mis en service depuis quelques mois seulement. Le résultat, une vidéo de quelques secondes, dépasse presque leurs espérances.

     

    Pourquoi tant d’intérêt pour les mouvements de chaleur ? Parce que la question des mouvements de chaleur impacte toutes les technologies qui nous entourent. Le secteur de l’électronique, soumis au fameux effet Joule, en est un exemple marquant. C’est en effet sous forme de chaleur que se produisent les plus importantes déperditions d’énergie. Autre exemple : dans une voiture, pas moins 70 % de l’énergie apportée par l’essence est perdue sous forme de chaleur. Dans ce cas précis, comprendre comment cette énergie thermique circule au cœur des matériaux pourrait donc aider à considérablement augmenter l’efficacité des moteurs.

     

    Or, pour observer un phénomène, il faut – à quelques approximations près – mettre en œuvre un instrument aux dimensions, spatiales et temporelles, semblables à celles du phénomène que l’on souhaite étudier. Exemple : mesurer l’épaisseur d’un cheveu à l’aide d’une règle d’écolier. C’est mission impossible ! Pour observer les mouvements de chaleur au cœur de la matière, il fallait donc compter sur un microscope capable de sonder la matière à l’échelle de l’atome et sur des duréesde seulement quelques femtosecondes, une unité qui vaut 10-15 ou 0,000 000 000 000 001 seconde.

     

    Cet instantané a été capturé par l’équipe de l’université du Minnesota. Ce cliché en fausses couleurs figure des zones plus ou moins chaudes dans un cristal semi-conducteur. © University of Minnesota, College of Science and Engineering
    Cet instantané a été capturé par l’équipe de l’université du Minnesota. Ce cliché en fausses couleurs figure des zones plus ou moins chaudes dans un cristal semi-conducteur. © University of Minnesota, College of Science and Engineering

     

    Une vidéo filmée au microscope électronique ultrarapide

     

    Un microscope de ce type (basé sur un principe qui valu, en 1999, le prix Nobel de chimie à Ahmed Zewail) a justement été installé dans les locaux de l’Université du Minnesota en novembre 2013. Alors qu’un microscope optique classique utilise la lumière – avec des longueurs d’onde comprises entre 400 et 700 nanomètres – pour former des images d’un échantillon, un microscope électroniqueutilise un faisceau d’électrons haute énergie, aux longueurs d’onde de quelque 0,001 nm. De quoi améliorer grandement son pouvoir de résolution. Et un microscope électronique ultrarapide – qui utilise des paquets d’électrons uniques – permet en plus d’observer les évolutions des phénomènes, en temps réel et sur des échelles de temps très courtes. De l’ordre de celles de l’impulsion optique à l’origine des électrons en question.

     

    Dans leur expérience, les chercheurs américains ont eu recours à une brève impulsion émise par un laser femtoseconde pour exciter les électrons et ainsi chauffer très rapidement des cristaux semi-conducteurs comme du diséléniure de tungstène ou du germanium. Sur les captures vidéo, ralenties plus d’un milliard de fois, ils ont alors observé les ondes résultant des déplacements de chaleur au cœur des cristaux. « Un rêve devenu réalité ! », témoigne David Flannigan, professeur à l’université du Minnesota.

     

    Les vidéos prises par l’équipe montrent des vagues d’énergie, semblables aux vagues que créerait un caillou tombé dans de l’eau et se déplaçant à environ six nanomètres par picoseconde. Voilà une drôle d’unité... Une conversion vers les échelles de notre quotidien est plus parlante : ces vagues filent à quelque 6.000 mètres par seconde, soit 21.600 kilomètres par heure ! « Avec des dimensions aussi petites et des vitesses aussi grandes, l’observation des déplacements de chaleur dans les matériaux est longtemps restée hors de portée. À partir de maintenant, nous allons pouvoir sonder dans les moindres détails les mouvements d’énergie thermique et déterminer ainsi, par exemple, quelles sont les conséquences de la présence, au sein des matériaux, d'imperfections à l'échelle nanométrique », promet David Flannigan.

     

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    Virus Zika : une souche asiatique à

    l'origine de l'épidémie

     

    L'analyse génétique d'une quarantaine de virus Zika montre que celui-ci a beaucoup évolué au cours des cinquante dernières années, avec des différences importantes entre souches africaines et asiatiques. C’est probablement une souche asiatique qui serait responsable de l’épidémie actuelle.

     

     
     

    Le virus Zika a beaucoup changé en 50 ans. Une souche asiatique serait à l’origine de l’épidémie actuelle. C'est ce que montre une recherche ayant analysé les génomes de différentes souches, dont trente isolées chez des humains, dix dans des moustiques et une chez un singe. © sydeen, Shutterstock

    Le virus Zika a beaucoup changé en 50 ans. Une souche asiatique serait à l’origine de l’épidémie actuelle. C'est ce que montre une recherche ayant analysé les génomes de différentes souches, dont trente isolées chez des humains, dix dans des moustiques et une chez un singe. © sydeen, Shutterstock

     
     

    Une étude, publiée dans la revue Cell Host and Microbe, révèle de nouvelles informations génétiques à propos du virus Zika : celui-ci aurait largement évolué au fil du temps. « Nous pensons que ces changements pourraient, tout au moins partiellement, expliquer pourquoi le virus a montré une capacité à se propager de façon exponentielle dans la population humaine en Amérique latine », a expliqué Genhong Cheng, professeur de microbiologie à l'université de Californie (Los Angeles, États-Unis) et principal auteur de ces travaux.

     

    « Ces variations pourraient permettre au virus une réplication plus efficace en envahissant de nouveaux tissus qui le protègent ou lui permettent d'échapper au système immunitaire », suppute-t-il. Cette étude repose sur une analyse génétique de quarante souches, dont trente isolées chez des humains, dix dans des moustiques et une chez un singe.

     

    Ces nouvelles informations génétiques vont probablement être utiles aux virologues pour déterminer comment un agent pathogène relativement inconnu a pu provoquer l'épidémie actuelle en Amérique latine, surtout au Brésil où plus d'un million et demi de cas ont été dénombrés depuis le début de cette flambée au printemps 2015.

     

    L'infection par le virus Zika est liée aux cas de microcéphalies observés chez les nouveau-nés.
    L'infection par le virus Zika est liée aux cas de microcéphalies observés chez les nouveau-nés. © idé

     

    Des changements structurels importants chez le virus Zika

     

    Toutes les souches contemporaines du virus Zika trouvées chez des humains partagent davantage une séquence génétique similaire à celle de Malaisie de 1966, qu'à celle du Nigeria de 1968. Toutes les souches du virus Zika identifiées chez des humains durant l'épidémie actuelle (2015-2016) paraissent être plus apparentées au génotype de Polynésie française de 2013 qu'à celui de Micronésie de 2007, ce qui laisse penser que ces deux variantes ont évolué à partir d'une souche asiatique commune, selon ces chercheurs.

     

    La protéine formant la membrane du Zika a connu la plus forte variabilité dans les sous-types asiatiques circulant chez les humains que dans les sous-types véhiculés par les moustiques en Afrique. Une modélisation suggère qu'une partie de cette grande variabilité aurait contribué à des changements structurels importants des souches de la lignée asiatique.

     

    Les futurs travaux de séquençage chercheront à comprendre comment exactement le virus Zika a provoqué l'épidémie de 2015-2016. Ce groupe de chercheurs et d'autres vont également s'efforcer d'élucider la structure des protéines virales, ce qui pourra aider à développer un vaccin et un antiviral efficaces.

     

    Cette étude a été financée notamment par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) et le ministère de la Science et de la technologie de Chine.

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    Lors de sa réplication, un virus peut muter et devenir plus ou moins virulent pour l’Homme. Ces changements sont aléatoires et imprévisibles. Nous avons interviewé Jean-François Saluzzo, virologiste auprès de l’OMS, afin qu’il nous parle plus en détail de ces mutations et de leur impact sur la santé humaine.

    Médecine:  Virus Zika : une souche asiatique à l'origine de l'épidémie + vidéo

     

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    Des nanorobots au graphène pourraient

    dépolluer l'eau

     

    Guidés par un champ magnétique, de minuscules tubes de graphène pourraient piéger des métaux lourds en solution dans une eau polluée. Rapatriés de la même manière, ils permettraient de les extraire. Une équipe vient d'en faire la démonstration

     
     

    Modélisation numérique d'un feuillet de graphène d’une seule épaisseur d’atomes de carbone organisés en nid d’abeilles. © Pasieka, SPL/Cosmos-Cnrs

    Modélisation numérique d'un feuillet de graphène d’une seule épaisseur d’atomes de carbone organisés en nid d’abeilles. © Pasieka, SPL/Cosmos-Cnrs

     
     

    Parmi les chantres de la nanotechnologie, certains nous promettent des miracles dans quelques décennies. Des essaims de nanorobots maîtriseraient la matière atome par atome et renforceraient notre corps, au point que des transhumains auront un jour les capacités imaginées dans le court-métrage de l’Esa réalisé à l’occasion de la mission Rosetta.

     

    Il est malheureusement difficile d’y voir autre chose que des espoirs condamnés à rester de la science-fiction. Toutefois, des microrobots sont sans doute en train de voir le jour et l’impact des nanosciences est bien réel. On peut s’en convaincre avec les travaux menés par une équipe internationale de chercheurs, et publiés dans un article de Nano letters. Ils affirment que des microrobots recouverts de graphène pourraient dépolluer efficacement des eaux contenant des métaux lourds. En l’occurrence, leurs travaux montrent qu’il est possible de retirer 95 % du plombcontenu dans l’eau en une heure.

     

    La performance est intéressante car il faut se rappeler que la pollution par des métaux comme le mercure, le cadmium et le chrome, donc pas seulement le plomb, est un vrai problème avec des enjeux environnementaux importants. Elle peut provenir d'activités industrielles aussi importantes que l’exploitation minière, la fabrication de batteries ou l’électronique.

     

    Une représentation d'artiste des microrobots propulsés par des bulles d'oxygène. Leur revêtement en oxyde de graphène capture efficacement le plomb dans l'eau.
    Une représentation d'artiste des microrobots propulsés par des bulles d'oxygène. Leur revêtement en oxyde de graphène capture efficacement le plomb dans l'eau. © American Chemical Society

     

    Des tubes magnétiques recouverts de graphène et propulsés par l'oxygène

     

    Pour répondre à ce défi, les chercheurs ont conçu et fabriqué des micro-objets cylindriques composés de trous couches. La plus interne constitue un tube creux en platine qui réagit avec de l’eau contenant du peroxyde d’hydrogène (l'eau oxygénée, H2O2). Des microbulles d’oxygène se forment alors dans le tube, dont elles sortent par une ouverture : voilà une propulsion par réaction. Le tube de platine est enrobé dans une couche de nickel ferromagnétique, de sorte que les tubes se comportent aussi comme des microaimants en mouvement. Il devient ainsi possible d'en diriger les trajectoires à l’aide de champs magnétiques variables. La couche externe entourant le nickel est faite d’oxyde de graphène et c’est elle qui capture efficacement les atomes de plomb.

     

    L’utilisation des champs magnétiques permet aussi bien de déplacer ces micro-objets dans l’eau polluée que de les extraire une fois terminée la collecte des métaux. Traités avec une solution acide, ils relâchent les polluants et sont à nouveau prêts à l’emploi.

     

    Les résultats obtenus laissent penser que le procédé peut aussi servir à extraire d’autres métaux des eaux polluées et avec un coût plus bas que les autres techniques utilisées jusqu’ici.

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    Le graphène est un matériau composé d’une seule couche d’atomes de carbone. Il a notamment des propriétés électriques étonnantes. Découvrez en vidéo, grâce à Tout Est Quantique, les secrets du graphène.

     

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