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    Tintin, Inspiré du National Geographic
     

    Cela peut paraître surprenant mais, pour écrire les aventures de Tintin, Hergé s’est inspiré des magazines du National Geographic de l’époque.
    Le sérieux de ce magazine a permis à Hergé de rendre réaliste les dessins et le scénario du Temple du Soleil.

     

    Le Temple du Soleil

     

    Cet album contient la suite des aventures commencées dans "Les sept boules de cristal." A la recherche de Tournesol, Tintin et le Capitaine Haddock traverseront les Andes et la jungle, aidés de Quirino, un jeune indien, avant de retrouver le professeur, condamné à mort pour sacrilège par les Incas. Parviendront-ils à le sauver, ainsi que les sept professeurs européens toujours enfermés dans un hôpital ?

    Zoom image

    Le Temple du Soleil a été la première aventure de Tintin à bénéficier d'une prépublication en couleurs, dans le nouveau "Journal Tintin", lancé en Belgique en septembre 1946.

     

    Hergé inspiré par le National Geographic Magazine

    Le père de Tintin n’a jamais mis les pieds au Pérou. Pourtant, tout amateur de cette bande dessinée reconnaîtra que le décor est très réaliste. On se croirait vraiment au Pérou. Il semble que ce soit la découverte de la cité de Machu Picchu qui a donné l’idée à Hergé de situer l’intrigue chez les Incas.

    On peut comparer ci-dessous une photo parue dans le National Geographic de février 1938 et un dessin de l’album. La ressemblance est frappante.

     

     

    Pour Michel Graulich, professeur d’art, d’archéologie et de religions de l’Amérique précolombienne, « le Temple du Soleil » demeure la meilleure bande dessinée de fiction mettant en scène une civilisation précolombienne. »

    Cette exactitude et cette authenticité, toujours valable aujourd’hui, trouvent sa source dans un reportage paru dans le National Geographic Magazine intitulé : The Incas : Empire Builders of the Andes.
    Dans ce numéro de 1938 de la revue américaine, on trouve 40 pages illustrées de photos et de dessins sur les Incas.

    Hergé a complété ses informations avec d’autres ouvrages comme L’Epouse du Soleil, de Gaston Leroux (1913) et Pérou et Bolivie, de Charles Wiener (1880).

    En effet, Hergé était un véritable maniaque de la documentation et un grand perfectionniste. C’est sans doute pour cela que les aventures de Tintin ont eu un tel succès, bien mérité.

    Dans ses albums, Hergé avait coutume de mêler différents éléments véridiques. Dans le dessin ci-dessous, il transpose la danse du serpent et une cérémonie festive annuelle qui avait lieu devant le trône de l’Inca, à Cuzco. 

     

    De nombreuses photographies illustraient le reportage du National Geographic. On y voit le portail du couvent de Santo Domingo de Cuzco

     

    un chapeau local coiffant une indienne ou une grenouille tenue par une autre femme.

      

    Ces trois instantanés se retrouvent dans un des dessins de l’album.

     

    Dans les premiers albums de Tintin, Hergé s’inspire de deux ou trois sources d’informations. A la fin de sa vie, le moindre détail est documenté. 
    L’évolution s’opère à partir du Lotus bleu, vers 1935.

    Hergé avait un réel souci d’authenticité dans la manière de présenter des cultures inconnues à l’époque du grand public.

    Bien sûr, les albums d’Hergé comportent des inexactitudes. Par exemple, il met dans le même sac toutes les civilisations du Pérou et de la Bolivie.
    Dans le dessin ci-dessous, Hergé a reproduit les coiffures et casques qui sont authentiques.
    Par contre, il a reproduit des dessins sur le trône qui sont de style tiahuanaco (Bolivie) et non Inca.

     

    Les guerriers ont une allure mochica, une civilisation antérieure à celle des Incas, mais portent un uniforme inca.

     

    On retrouve les mêmes erreurs sur les dessins de la revue du National Geographic. Cela prouve bien qu’Hergé s’est inspiré de ces illustrations.

     

    Il y a de nombreuses autres inexactitudes qui passent inaperçues pour le profane mais sont de pures hérésies pour le spécialiste.
    Peu importe, Hergé est le premier à avoir donné ses lettres de noblesse au dessin et à la bande dessinée.

    Lui, qui rêvait d’être un grand reporter, a retranscrit sa passion en nous contant de merveilleuses histoires.
    Lui, qui était complexé d’être un autodidacte, a su, bien mieux que tous les grands diplômés de l’époque et d’aujourd’hui, toucher le cœur du public et nous faire découvrir des civilisations disparues.

    Il était donc normal que cet homme passionné croise sur son chemin d’autres passionnés, notamment ceux qui ont fait du National Geographic Magazine, la « bible » des grands reportages.

    V.Battaglia (05.02.2006)

     

     

    Histoire:   Tintin, Inspiré du National Geographic

     

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    Thalidomide

     

    Histoire:  Thalidomide

     

    La thalidomide est un tranquillisant mis en vente sur le marché par les laboratoires pharmaceutiques entre 1958 et 1961, dans de nombreux pays.
    Ce médicament, en apparence anodin, a causé des drames épouvantables. En effet, la thalidomide, prescrite à des femmes enceintes, a abouti à la naissance de « monstres phocomèles », c’est-à-dire d’enfants privés de bras et de jambes.
    Outre l’aspect dramatique pour ces enfants et leurs familles, cette affaire a mis en évidence la responsabilité médicale et pharmaceutique.
    Comment un tel médicament a-t-il pu être commercialisé et prescrit ? Le législateur peut-il réagir efficacement ? Un tel désastre pourrait-il se reproduire ?

     

    Les ravages de la thalidomide

    Le 10 novembre 1958, une petite fille sans bras et sans jambe naît en Angleterre. Ses pieds et ses mains sont directement rattachés aux épaules et au pelvis.
    Rapidement, cette naissance est suivie d’autres cas similaires en Angleterre, en Allemagne, au Canada, aux États-Unis, en Suède, en Belgique, en Suède, au Brésil, au Japon…

    Les anomalies sont variables : absence du pouce ou d’un doigt, mais le plus souvent, il y a une absence totale de formation des os longs des membres.

    Certains enfants pourront avoir une vie à peu près indépendante. La grande majorité, complètement impotents, seront toute leur vie dépendants pour les actes courants de la vie.

    Des anomalies supplémentaires sont observées : poumons déficients, absence de vésicule biliaire ou de l’appendice, becs-de-lièvre, malformation des yeux…

    Ce type de malformation est rare. Une telle augmentation étonne les médecins qui en viennent rapidement à supposer que les mères ont pris un médicament pendant leur grossesse.

    Ce médicament est un sédatif prescrit aux femmes enceintes pour lutter contre les nausées et les vomissements. Le médicament est commercialisé, selon les pays, sous des noms divers, tels Distaval, Tensival, Asmaval ou Softénon.

    La thalidomide a causé des difformités sur environ la moitié des cas où une femme en a fait usage entre la quatrième et la sixième semaine de sa grossesse.
    Environ 3 000 enfants ont été touchés en Allemagne, et 800 en Angleterre. On retrouve la même proportion dans les autres pays industrialisés où la thalidomide a été prescrite.

    Un sédatif empoisonné

    C’est le 13 novembre 1961 qu’un pédiatre de Hambourg met en accusation la thalidomide. Six jours plus tard, tous les médicaments contenant de la thalidomide sont retirés du marché en Allemagne.
    Dans les mois qui suivent, les mêmes mesures sont prises dans les autres pays.

    Les essais menés chez l’animal en 1954 n’ont pas mis en évidence de toxicité particulière. Les tests pratiqués sur plusieurs centaines de patients ont souligné les propriétés sédatives, mais pas les effets secondaires.
    De plus, il est impossible de se suicider avec ce médicament. Les candidats volontaires, auteurs de tentatives de suicide à la thalidomide, en ont été quittes pour de terribles maux de ventre.

    À une époque où le « marché du calmant » est le plus fructueux de toute l’industrie pharmaceutique, le tranquillisant idéal semble avoir été trouvé.

    Malheureusement, les tests n’ont pas permis de déceler les effets secondaires. Sous certaines formes, la thalidomide constitue un très fort poison.

    La justice contre les laboratoires pharmaceutiques

    La thalidomide est à l’origine de nombreux procès. Ce désastre a ainsi fourni l’occasion de soulever de multiples problèmes juridiques ou éthiques qui n’avaient jamais été abordés : euthanasie, interruption volontaire de grossesse, responsabilité médicale et pharmaceutique, indemnisation en matière d’accidents thérapeutiques.

    En Angleterre, les familles portent plainte contre Distillers, le laboratoire qui a fabriqué le médicament.

    Ces procès révèlent de graves lacunes juridiques.

    Les enfants n’étant pas nés lorsque le mal leur a été fait, la firme a beau jeu de plaider qu’il leur manquait alors la personnalité légale que leur donne seulement la naissance.
    Elle paiera cependant des dommages et intérêts aux victimes.

    Faible compensation, me direz-vous, pour tous ces enfants dont la vie a été brisée avant même d’être nés.

    Avec ce drame, il apparaît clairement qu’il est urgent de réformer le parcours d’un médicament du laboratoire au consommateur.
    En effet, il ne s’agit plus pour les laboratoires de savoir si un médicament est dépourvu de toxicité pour l’organisme humain, mais également de déceler l’éventuelle action nocive sur le fœtus.
    Il peut paraître aberrant que de telles précautions n’étaient alors pas prises.

    Un tel drame peut-il se reproduire ?

    Malheureusement, la thalidomide n’est pas le seul cas. Le distilbène est une hormone de synthèse qui a été prescrite à des femmes enceintes dans plusieurs pays entre 1950 et la fin des années 1970.
    Ce médicament était censé prévenir les risques d’une fausse couche.

    Depuis, il a été prouvé que ce produit était totalement inefficace pour lutter contre ce risque. De plus, il a été établi qu’il existe un risque élevé d’apparition d’un cancer du col ou du vagin chez les filles nées de mères ayant pris ce médicament durant leur grossesse.

    Ces enfants de sexe féminin rencontrent d’autres problèmes lors de leurs propres grossesses : grossesse extra-utérine, risques multipliés de fausses couches…

    Dans le monde entier, des millions de jeunes femmes ou de jeunes filles se trouvent concernées et parmi elles, 80 000 Françaises.

    Or, le distilbène n’a été interdit en France qu’en 1977 !

    Cet exemple démontre bien que nous ne sommes nullement à l’abri d’autres désastres. Dans nos sociétés technologiquement avancées où la vente de médicaments n’est qu’un commerce comme un autre, il semble bien que l’aspect financier a depuis longtemps pris le pas sur l’éthique.

    V.Battaglia (9.08.2005)

     

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    Mururoa. Conséquences des essais nucléaires français
     


    La France a procédé entre 1960 et 1996 à 210 essais nucléaires dont 17 au Sahara, 193 en Polynésie (167 à Mururoa, 14 à Fangataufa ).


    C’est le 13 février 1960 que la France a effectué sa première expérience nucléaire militaire. Cette explosion nucléaire expérimentale a eu lieu dans le désert de Tenezrouf en Algérie.
    A partir de 1966, la France ne pouvant plus poursuivre ses essais dans le désert algérien, choisit un nouveau site : Mururoa, un atoll du Pacifique.


    Une journaliste de l’émission Thalassa a effectué une enquête sur l’impact des radiations sur la population polynésienne.
    La volonté de poursuivre les essais nucléaires jusqu’en 1996 porte t-elle un discrédit sur le respect des droits de l’Homme prônée par la France ?

     

     

     La France devient une puissance nucléaire

     

    En février 1960, une bombe A d’une puissance de 60 à 70 Kt est testée dans le Sahara algérien.
    « Hourra pour la France ! câble le général de Gaulle. Depuis ce matin, la France est plus forte et plus fière ».
    Malgré les pressions américaines et l’opposition de l’ONU, de Gaulle ordonne de continuer le programme nucléaire français.

    Après l’indépendance de l’Algérie, le gouvernement algérien proteste en 1963 contre ces essais nucléaires.
    Contrainte de changer de site, la France annonce dès avril 1963 son intention de construire une base d’essais nucléaires sur l’Atoll polynésien de Mururoa.

    En août 1963, un accord entre les Etats-Unis, l’URSS et l’Angleterre est signé à Moscou interdisant les essais nucléaires. La France refuse de signer cet accord.

     

     Le choix de Mururoa

    Mururoa n’est pas choisi au hasard. Cet atoll, situé à 18 000 km de Paris, est officiellement éloigné de toute présence humaine.
    En réalité, l’île de Tureia n’est située qu’à 120 km et abrite 70 personnes. Si la France ne risque pas de subir les dégâts des nuages et des particules radioactives, il n’en va pas de même pour cette population, ni pour la population d’environ 5 000 personnes de ce secteur.

    Atoll de Mururoa

     

    On ne peut pas parler de méconnaissance du problème. En effet, plusieurs mois avant le premier tir nucléaire, un rapport classé secret défense faisait état des risques encourus par cette population.
    L’existence de ce rapport a été révélée par Vincent Jauvert, un journaliste du Nouvel Observateur.

    Les autorités françaises savaient donc que cette petite population était particulièrement fragilisée du fait du nombre important de vieillards et de femmes enceintes ou en âge de procréer.

     

     Essais nucléaires et rapports tenus secrets

    L’atoll de Mururoa n’est pas le seul concerné par ces essais. 14 tests ont également été effectués à Fangataufa.
    En 1966, lors du premier essai français dans le Pacifique, on avait ordonné aux bateaux et aux aéronefs d’éviter la zone dangereuse dans un périmètre de 200 km.

    Tureia se situait donc bien dans une zone à haut risque. Pourtant, la population n’a pas été déplacée.

    Au contraire, chaque tir constituait un spectacle que ces gens admiraient sur la plage sans se douter que chaque « feu d’artifice » était une bombe mortelle à retardement.
    Les militaires distribuaient après chaque spectacle de l’argent et de la nourriture. Pourquoi tant de sollicitude si nous n’avions rien à nous reprocher ?

    Le gouvernement français n’a pris des mesures de prévention qu’une seule fois en 8 ans. Les habitants ont été évacués en 1968 lors du premier tir thermonucléaire sans qu’aucune explication ne leur soit fournie.

    Les rapports établis par les médecins militaires sur l’état de santé de la population n’ont jamais été divulgués.

    Pourtant, selon les chiffres officiels, 3 500 personnes ont été exposées à des accidents d'irradiation pendant les tirs de 1966 à 1974. Malgré ces chiffres alarmants, aucun suivi médical n’a été sérieusement effectué.

    Les essais nucléaires souterrains ont débuté à partir de 1974.

    En 1995, Jacques Chirac a autorisé l’armée à effectuer les huit derniers essais à Mururoa. C’est en janvier 1996, qu’il a annoncé sa décision d’arrêter les essais nucléaires.

    Les tirs étaient commandés de ce bunker. C'est le seul bâtiment qui subsiste sur Mururoa

    La dénucléarisation du Pacifique Sud a été promulguée en mars 1996 suite à la signature du traité de Rarotonga.

     

     La France invite les savants étrangers

    Le 28 septembre 1983, François Mitterrand a annoncé que la France invitait des scientifiques étrangers à visiter ses centres d’expérimentation nucléaire.
    Cinq savants se sont rendus à Mururoa. Ils ont pu visiter une partie des installations pendant quatre jours.
    Suite à cette visite, ils ont publié un rapport concluant à l’innocuité des essais nucléaires français.
    La seule menace reconnue est le risque de fuites de gaz radioactif confiné dans la roche basaltique.
    « Il n’y a pas d’indication de fuites à court terme, ont-ils écrit. Si elles devaient se produire, ce serait dans un délai de 500 à 1 000 ans ».

    On ne peut remettre en doute la sincérité de ces scientifiques. Par contre, on peut se demander si leur étude ne pêche pas par ignorance de certains éléments.

    Explosion nucléaire souterraine effectuée sous le lagon de l'atoll de Mururoa. La surface du lagon se couvre d'écume sous l'impact

     

    Il est vrai que plus de 2 000 prélèvements ont été effectués chaque année sur la flore et la faune afin de surveiller la radioactivité. Officiellement, il n’y a jamais eu le moindre problème.

    Nous verrons que d’autres rapports sont beaucoup plus alarmistes.

     

     Les conséquences des essais nucléaires

    Etant donné l’absence de suivi médical, il est difficile de dresser un bilan exact des maladies et des décès directement liés aux irradiations.
    Cependant, un chercheur de l’Inserm a établi qu’il y a en Polynésie deux fois plus de cancers de la thyroïde que partout ailleurs dans le Pacifique.
    De plus, les irradiations provoquent des cancers de la peau et des leucémies.

    Malgré les statistiques de ce chercheur, les autorités françaises défendent le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
    Ce rapport, établi à la fin des essais nucléaires en 1996, affirme qu’il n’y aura aucun effet sur la santé que ce soit à court ou à long terme.

    On peut se demander si ce rapport est objectif. D’autant plus qu’en juin 2005, le tribunal de Brest a accordé à Michel Cariou, officier de marine à la retraite, une pension d’invalidité.
    Le tribunal a ainsi reconnu qu’il y avait un lien entre son exposition aux rayonnements radioactifs à Mururoa et son cancer de la thyroïde.
    Il faut souligner que 200 dossiers identiques sont en attente d’être jugés.

    Quel gouvernement français aura le courage de lancer une enquête sur les effets des essais nucléaires sur la population Polynésienne ?

     

     La France reconnaît enfin sa responsabilité (03.2009)

    Enfin, après tant d’années pendant lesquelles les gouvernements français ont réfuté toute responsabilité concernant les effets des essais nucléaires, un aveu officiel a été publié.

    Hervé Morin, ministre de la Défense a déclaré : » Notre pays devait se mettre en paix avec lui-même. »
    On a dénombré au moins 18 maladies provoquées par les essais dont de nombreux cancers. Chaque victime exposée aux radiations va recevoir une compensation monétaire.

    Bien sûr, pour toutes les victimes, cette indemnité ne remplacera jamais ce qu’ils ont perdu, mais au moins, la France a cessé de nier ses actes en se basant sur de soi-disant rapports d’experts affirmant que ces essais n’avaient eu aucune conséquence sur les techniciens et la population.

    V.B (26.08.2005). M.à.J 04.2009

     

     

    Histoire:  Mururoa. Conséquences des essais nucléaires français

     

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    Mur de Berlin

     

    Le mur de Berlin symbolise en 1961 la coupure de l’Europe en deux. Cette ligne fortifiée, édifiée par la R.D.A  et rapidement baptisée « Mur de la honte », a pour vocation d’isoler Berlin-Est de Berlin-Ouest et d’enrayer l’exode de ses citoyens.

    La chute de ce mur, en novembre 1989, symbolisa la disparition de la frontière entre les deux Allemagne, prélude à la réunification de 1990.

     

     Les raisons de la  construction du mur de Berlin

    Il existe deux raisons principales à la construction du mur de Berlin.

    Le mois d’août 1961 fut marqué par une grave crise entraînant une dégradation des relations entre l’Est et l’Ouest.
    Pour la première fois, des policiers et des soldats armés se retrouvent face à face à Berlin.

    Porte de Brandebourg en 1961

    Août 1961. Des soldats s'amassent à la Porte de Brandebourg pour délimiter la fermeture entre les deux parties de la ville. Auteur: Steffen Rehm . Licence

     

    Pourtant, depuis la mort de Staline, les tensions sont moins importantes. John F. Kennedy et Nikita Khrouchtchev ont réussi à trouver un terrain d’entente.

    Cet équilibre reste cependant fragile. En 1958, les Soviétiques proposent de faire de Berlin une ville libre, sous contrôle de l’O.N.U, mais les Occidentaux refusent.

    L’U.R.S.S veut signer un traité avec la R.D.A  afin d’avoir les pleins pouvoirs sur Berlin-Est.

    Mur de Berlin

    Allemagne de l'Est. Novembre 1961. Construction en cours du mur de Berlin.Licence

     

    En 1961, ce projet est réactivé et Khrouchtchev n’hésite pas à menacer les Occidentaux en cas de réaction de leur part.

    Avec le recul, nous pouvons dire que nous avons frôlé une nouvelle guerre mondiale.  En effet, J. Kennedy entame alors une véritable partie de poker avec  Khrouchtchev.

    Si l’U.R.S.S déploie ses troupes à la frontière, une simple étincelle peut faire sauter la poudrière.

    N’oublions pas que les deux puissances disposent de bombes atomiques.

    Heureusement, la raison finit par l’emporter et le Mur de Berlin est la solution choisie puisque aucune entente ne semble possible entre les deux blocs.

    Mur de Berlin

    Une femme fait un signe à ses parents derrière le Mur en 1961. Licence

     

    Mais, les raisons de la construction de ce Mur sont surtout internes à l’Allemagne de l’Est.

    L’exode massif vers l’Ouest pose en effet un grave problème à la R.D.A. Environ 53 000 Berlinois passent chaque jour la frontière mais une bonne partie ne revient jamais.
    De plus, un flux quotidien de réfugiés de l’Est a atteint son paroxysme en août.

    Mur de Berlin

    Mur de Berlin en 1986 . Licence

     

    Les techniciens,  les ingénieurs, les médecins et les ouvriers qualifiés choisissent en masse l’Occident ce qui pose un réel problème pour l’économie de la R.D.A.

    Il est très simple de passer en Allemagne de l’Ouest. Il suffit en fait de prendre le métro et de descendre en secteur occidental.

     

     La construction du mur de Berlin

    Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, les soldats de l’Allemagne de l’Est commencent à isoler Berlin-Est  par des barrages.
    Les Berlinois ne peuvent plus librement circuler d’une zone à l’autre et doivent avoir une autorisation.

    Mur de Berlin en 1963

    Visite du president J. Kennedy au mur de berlin le 26 Juin 1963. Licence

     

    Malgré un rassemblement d’environ 500 000 personnes à Berlin-Ouest pour protester contre ces barrages, le 15 août, le béton commence à remplacer les fils de fer barbelé.

    L’édification du mur s’est faite très rapidement, prenant au dépourvu les Berlinois.

    Mur de Berlin

    13 Août 1986. Parade militaire à Berlin Est pour le 25e anniversaire de la construction du Mur. (Deutsches Bundesarchiv). Licence

     

    Ce mur va rester en place pendant 28 ans, séparant des familles et provoquant de nombreuses victimes.
    Long de 164 kilomètres, le Mur a été achevé en mai 1962.

    Vue aérienne du Mur de Berlin

    Vue aérienne d'une partie du Mur en 1989 . Crédit: U.S. military or Department of Defense. Licence

     

    Des Allemands de l’Est tenteront durant toutes ces années de passer à l’Ouest. En 1962, le gouvernement de Bonn publie dans son rapport que 12 316 personnes ont réussi à passer de R.D.A en R.F.A.

    Certains, malheureusement, sont abattus  par les Vopos (police allemande) comme Peter Fechter,  Günter Litfin ou Klaus-Peter Braun.

    Au moins 176 personnes ont été abattues en essayant de franchir ce Mur.

    Peter Fechter Berlin Wall Memorial

    Peter Fechter Berlin Wall Memorial. Mai 1984. Licence

     

    En septembre 1962, 29 personnes arrivent à passer après avoir creusé un tunnel sous le Mur.

    Quelques répits sont quand même accordés aux familles. En décembre 1963, le Mur est ouvert jusqu’au 5 janvier pour que les Berlinois d’Est et d’Ouest puissent passer les fêtes ensemble.

    Memorial pour les victimes du Mur de Berlin

    Mémorial pour les victimes du Mur de Berlin. 2004. By Magnus Manske . Licence

     

    En novembre 1964, le Mur est ouvert pour laisser le libre passage aux personnes âgées de plus de 65 ans.

    Les civils ne sont pas les seuls à vouloir rejoindre le secteur occidental. Le 5 février 1968, le 500e soldat de l’armée populaire de la R.D.A passe à l’Ouest.

    Après 10 ans d’interruption, les lignes téléphoniques sont enfin rétablies le 31 janvier 1971 entre Berlin-Est et Berlin-Ouest.

     

     La chute du Mur de Berlin

    Le 9 novembre 1989, les autorités est-allemandes annoncent discrètement que les Berlinois, candidats à l’émigration, peuvent passer par les postes frontaliers.

    La police a reçu l’ordre de délivrer des visas pour les départs définitifs. Cette annonce est si surprenante que personne ne veut y croire.
    Ce n’est qu’au moment où un jeune couple, en fin de soirée, passe la frontière en présentant simplement une carte d’identité, que la nouvelle se répand comme une trainée de poudre.

    Mur de Berlin en 1989

    Mur de Berlin. 10 Novembre 1989. Auteur: Oberst, Klaus. (Deutsches Bundesarchiv). Licence

     

    Subitement, une véritable marée humaine se masse aux postes frontaliers.

    On a assisté alors à un spectacle surréaliste, retransmis à la télévision. J’avais alors 25 ans et ces images sont restées gravées à jamais. 
    Des milliers de personnes, à pieds,  en voiture se pressaient à la frontière ; certains n’avaient aucun bagage et semblaient totalement déroutés, avançant comme des automates.

    Mur de Berlin en 1989

    Ouverture du Mur de Berlin. 10 November 1989. Auteur: Hirschberger, Ralph. (Deutsches Bundesarchiv). Licence

     

    Des gens s’embrassaient, pleuraient, se jetaient dans les bras de leurs parents qu’ils n’avaient pas vus depuis bien longtemps.
    D’autres passaient la frontière avec des véhicules surchargés, emmenant tout ce qu’ils possédaient, y compris des objets hétéroclites et sans valeur, comme s’ils craignaient que ce rêve ne soit pas réel et s’achève subitement.

    Chute du Mur de Berlin en 1989

    Chute du Mur de Berlin. 10 November 1989. Auteur: Roeske, Robert. (Deutsches Bundesarchiv). Licence

     

    En voyant ces images, j’ai pensé à l’exode en 1940 que je n’ai personnellement pas vécu bien sûr, mais qui m’a été raconté par mes parents.

    Chute du Mur de Berlin

    Novembre 1989. Une brèche ouverte dans le Mur. Auteur: Stefan Richter.Licence

     

    Nous n’avions pas Internet à l’époque mais la nouvelle s’est répandue très vite dans le monde entier.
    Je crois bien que ce moment a été aussi fort que la retransmission du premier pas de l’homme sur la Lune en juillet 1969. Savez-vous que 500 millions de Terriens ont suivi cet évènement ? Cela peut sembler peu aujourd'hui mais, à l'époque, la télévision était un luxe.

    Chute du Mur de Berlin en 1989

    10 Novembre 1989. Auteur: Mittelstädt, Rainer. (Deutsches Bundesarchiv).Licence

     

    Toutes les grandes puissances ont réagi favorablement à cette nouvelle, y compris l’U.R.S.S ; seul Pékin n’a fait aucun commentaire.

    La chute du Mur de Berlin marque la réunification de l’Allemagne et un tournant décisif dans les relations entre l’Est et l’Ouest.

    Chute du Mur de Berlin en 1989

    14 Novembre 1989. Auteur: Settnik, Bernd. (Deutsches Bundesarchiv). Licence

     

    On peut dire d’ailleurs que cet événement marque la fin de l’Europe de l’Est. En juin 1989, en Pologne, des élections donnent la victoire à l’opposition anticommuniste.
    La Hongrie suit en octobre puis la Tchécoslovaquie, en novembre.

    Chute du Mur de Berlin en 1989

    5 janvier 1990. Auteur: Reiche, Hartmut. (Deutsches Bundesarchiv). Licence

     

    Le 25 décembre 1989, en Roumanie, le dictateur Nicolae Ceausescu et sa femme, sont exécutés. Leur exécution a d’ailleurs été retransmise à la télévision.
    Cette scène est également restée gravée dans ma mémoire. J'ai toujours pensé que ce voyeurisme malsain n'apportait rien à l'information.

    Mur de Berlin en 1989

    16 Novembre 1989. Auteur: Yann . Licence

     

    1989 a vraiment été une année très particulière qui a, sans aucun doute, bouleversé profondément l’équilibre international.

    Véronique Battaglia (15.07.2009)

     

     

    Histoire:  Mur de Berlin

     

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    Histoire: Mai 1968
     

    Le mai parisien est rentré dans l’histoire après que la France ait frôlé la révolution. Si mai 1968 est le symbole de la contestation étudiante, ce phénomène en cette année agitée, n’est pas exclusivement français.
    Presque partout dans le monde, la jeunesse bouge en 1968.
    Ces contestations peuvent surprendre alors qu’en 1968 l’ensemble du monde occidental est riche.
    C’est le résultat des « trente glorieuses » c’est-à-dire des 30 années de l’après-guerre.

    Jusqu’à présent inébranlable, le général de Gaulle, en ce mois de mai 1968, va se retrouver débordé par des étudiants en pleine révolte et des manifestations ouvrières sous l’emblème du drapeau rouge.

     

     

     Le déclenchement de mai 1968

    Bien que la Ve République soit stable, les 10 ans de pouvoir absolu du général de Gaulle commencent à peser lourd.
    Déjà en 1965, de Gaulle avait été mis en ballottage aux élections présidentielles face à F.Mitterrand.
    La croissance économique est forte mais l’essoufflement se fait sentir depuis 1967. Le déficit américain, né de la guerre du Viêt-Nam, relance l’inflation mondiale. On se dirige tout droit vers la crise de 1973.

     

    En mai 1968, Paris est recouvert d'affiches

    Enfin, les 9 millions de bébés nés dans les 10 ans qui ont suivi 1945 forment une jeunesse nombreuse qui engorge le système scolaire.
    Les universités n’arrivent plus à absorber tous ces jeunes. Les étudiants sont en effet deux fois plus nombreux en 1968 qu’en 1960.

    Les étudiants craignent également de ne pas trouver de travail à la fin de leurs études. On manque de tout : locaux et enseignants.

    1968 est également un tournant politique décisif. Le communisme traditionnel ne fait plus recette et l’URSS n’est plus un modèle.
    L’époque est au romantisme révolutionnaire. Les nouveaux héros sont Mao, Trotski ou Che Guevara.

    Les jeunes refusent les contraintes du passé et les règlements désuets comme le refus de toute mixité dans les cités universitaires.

     

    Les brigades spéciales d'intervention poursuivent les étudiants

    L’euphorie n’est donc qu’apparente et cache un profond malaise social et politique.

    L’université de Nanterre a été créée en 1963 pour désengorger la Sorbonne. Mais, elle est isolée en banlieue parisienne et jouxte un bidonville.
    Cette université devient en 1968 le symbole des injustices sociales. Diverses tendances « gauchistes » s’unissent autour d’un étudiant en sociologie, d’origine allemande, Daniel Cohn-Bendit.
    Selon ses propres termes : » on veut casser le système universitaire, pilier de la société bourgeoise ».

     

     

    Histoire:  Mai 1968

     

     

     Chronologie du mois de mai 1968

     Mercredi 1er : En France, les défilés de la CGT et du PCF (parti communiste français) se déroulent sans incident

     

     Jeudi 2 : Organisation d’une journée anti-impérialiste à l’université de Nanterre

     Vendredi 3 : La police fait évacuer la Sorbonne. Les premières grenades lacrymogènes sont lancées

     Lundi 6 : La fermeture des facultés met 49 000 étudiants à la rue. L’effectif des forces de police atteint 20 000 hommes en région parisienne.
    Des barricades sont élevées au Quartier Latin. Il y a des heurts violents qui font 945 blessés.

     

     

    Histoire:  Mai 1968

     

     

     Mardi 7 : 30 000 étudiants font une marche dans Paris. On chante l’Internationale autour de la tombe du Soldat inconnu

     Mercredi 8 : Les contestataires sortent le journal Action. Des défilés d’étudiants se font dans le calme

     Jeudi 9 : l’agitation gagne d’autres villes universitaires : Strasbourg, Nantes, Rennes et Toulouse. A Lyon et à Dijon, les ouvriers se joignent aux étudiants

     Vendredi 10 : Un défilé se heurte à la police. Des barricades sont élevées entre le Panthéon et le Luxembourg. La police en vient à bout mais avec de nombreux matraquages et 500 arrestations.
    Les CRS attaquent à la grenade rue Gay-Lussac. Au matin, on compte 720 blessés légers et 367 graves dont 251 policiers.
    L’opinion s’indigne et des slogans abusifs naissent : »CRS. SS »

     Dimanche 12 : Georges Pompidou, Premier ministre, déclare à la télévision : »J’ai décidé que la Sorbonne serait réouverte dès demain »

     Lundi 13 : Grève générale à l’appel des principaux syndicats. 800 000 manifestants défilent

     Mardi 14 : La Sorbonne est décrétée commune libre et Nanterre, faculté autonome. A Nantes, 2 000 ouvriers de Sud-Aviation séquestrent leur directeur

     Jeudi 16 : Les usines de la Régie Renault sont en grève. A Flins, flotte le drapeau rouge. La paralysie guette le pays

     

     

    Histoire:  Mai 1968

     

     Vendredi 17 : Les syndicats réclament une augmentation des salaires et une réduction du temps de travail. Une négociation aboutira, entre autres, à une hausse de 35% du salaire minimum. Le parti communiste prêche le retour au calme mais la base refuse. La crise devient politique et le régime semble menacé.

    Parallèlement, une partie du pays s’alarme d’un désordre qu’elle ne comprend pas et qui la prive d’essence et de denrées alimentaires

     Dimanche 19 : Alors qu’il y a 2 millions de grévistes, de Gaulle rentre de Bucarest et fait sa célèbre déclaration : »La réforme, oui ; la chienlit, non ! »

     Lundi 20 : Ebullition ouvrière générale avec 4 millions de grévistes

     Mardi 21 : Effondrement du franc. La France est paralysée avec 8 à 10 millions de grévistes dans tous les secteurs

     Mercredi 22 : Amnistie pour les actes commis pendant les manifestations. Cohn-Bendit est interdit de séjour en France

     Vendredi 24 : Emeutes à Lyon. C’est le premier mort : le commissaire Lacroix, écrasé par un camion lancé par les manifestants. A 20 h, de Gaulle annonce un référendum. A Paris, il y a de nombreux heurts qui font 456 blessés

     Mercredi 29 : Le général de Gaulle disparaît. En fait, on apprendra plus tard qu’il est à Baden-Baden où il a rencontré le général Massu, commandant des forces françaises en Allemagne. A-t-il voulu s’assurer de l’appui de l’armée ?

     Jeudi 30 : Retour de de Gaulle. Dissolution de l’Assemblée et élections prévues en juin. Suite au référendum, un million de Parisiens disent « oui » au général.

     

     L’après mai 1968

    Le 30 juin 1968, le parti gaulliste remporte la victoire très largement. Le réflexe conservateur des Français se fait alors sentir.

    Les Français aspirent à un retour à la normale. Les législatives sont un véritable triomphe pour le gouvernement.

    Mai 68 entre au musée des souvenirs. Une fois le calme revenu, la crise a permis de prendre conscience de la fossilisation qui figeait la société française.
    En mai 1968, comme cela se reproduit aujourd’hui, les structures traditionnelles, quelles soient sociales ou politiques, n’arrivent pas à s’adapter à la réalité moderne.

    Au cours de ce mois de mai, il y a eut 5 morts dont un lycéen de 17 ans.

     

     Les événements marquants dans le monde en 1968

     Etats-Unis : La guerre du Viêt-Nam s’enlise. Après l’offensive du Têt et l’attaque de l’ambassade américaine à Saigon, c’est l’escalade de l’horreur dans les deux camps.

     4 avril 1968 : Assassinat du pasteur Martin Luther King. Le leader du mouvement pour les droits civiques des noirs est abattu par un blanc à Memphis. La nouvelle de son assassinat provoque des réactions de colère qui feront 46 morts et des centaines de blessés.

     

     6 juin 1968 : Assassinat de Robert Kennedy à Los Angeles par un jordanien, Sirhan Bishara Sirhan, natif de Jérusalem.

     20 août 1968 : C’est le Printemps de Prague. La Tchécoslovaquie est envahie par les troupes de l’Union Soviétique. Les chars sont à Prague.
    Cette invasion met un point final à la tentative du gouvernement tchécoslovaque de mettre en place un socialisme « à visage humain ».
    Les combats font 50 morts et plus de 300 blessés.

     Septembre 1968 : Génocide au Biafra. Au Nigeria, la guerre civile qui fait rage depuis un an a pris l’allure d’une extermination des populations.
    Le Nigeria réprime la sécession du Biafra par les armes mais surtout par un blocus qui génère la famine.
    8 000 à 10 000 personnes, selon la Croix-Rouge, meurent chaque jour au Biafra dans les camps de réfugiés. Les enfants sont les premières victimes de cette tragédie.

     Octobre 1968 : J.O de Mexico. Au moment où résonne l’hymne national américain, Tommie Smith, médaille d’or du 200 m et John Carlos, médaille de bronze, baissent les yeux et tendent leurs poings gantés de noir, insignes du Black Power.

     

     Novembre 1968 : Election de Richard Nixon. Il devient le 37e président des Etats-Unis.

     

     Décembre 1968 : Trois américains font le tour de la Lune avec Apollo 8. C’est le premier vol habité à survoler la Lune.

     

    V.B (09.02.2006)

     

     

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