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    Les piments les plus forts au monde!

     

    du site labonnecuisine.be

     

    Pour classer les piments les plus forts au monde, il en faut de la volonté. Il existe une centaine de variétés de piments. Thaïlandais, antillais ou africains, les piments, ca brule ! Si vous n’êtes pas de férus initiés en la matière, faites gaffe à vos papilles quand vous relevez et épicez. Sinon vous risquez gros. Et chaud !


    Ainsi, sans doute pour évaluer leur potentiel et aussi sa science ( si si reconnaissons le), Wilbur Scoville, ce pharmacien mégalomane a eu l’idée étincelante de classer les piments les plus forts sur la base de leur teneur en « capsaïcine ».


    Ici le fameux classement appelé aussi échelle de Scoville. Découvrons ensemble ce classement piquant !

     

    1 : Le trinidad moruga scorpion

    2

    C’est le number one, l’apothéose ! Ce piment est l’un des plus brulants au monde. Rien que le nom le transcrit .Comme Le scorpion ce piment sournois titille au début mais installe sa douleur lentement et fatalement. A moins que vous soyez un masochiste culinaire avéré, ne le tentez même pas.

     

    2 : Le trinidad scorpion butch taylor

    3

    Le 2eme piment le plus fort au monde venu de trinidad. Vous allez courir votre sprint exactement comme les athlètes réputés de ce pays après avoir ingurgité ce 2eme scorpion. Mais seulement en direction d’une source d’eau. On est en ce moment à 1.463.700 de notre taux de capsaicine !

     

    3 : Le piment naga viper

    4

    Piment hybride inventé aux royaumes unis, celui là a été croisé par un type, surement spécialisé en torture et qui garantit une heure de pure souffrance à celui qui le consomme. En 2011 , il était qualifié par le livre des records Guinness comme le plus fort au monde !

     

    4 : L’ Infinity Chili

    5

    Méfiez vous de ce nom un peu fleur bleue ! Nick Woods, cet anglais n’a pas crée une épice fine et douce. Mais le 4eme piment le plus fort au monde. Une vraie tuerie !

     

    5 : Le nagas bhut jolokia

    6

    Vous devriez le diminuer 1.000.000 de fois dans l’eau pour atténuer son poison piquant ! Ce piment est 166 fois plus piquant que le tabasco. C’est dire…

     

    6 : Naga x habanero

    7

    Mélangez deux piments ( le précédent et le suivant sur la liste) et créez ce suicide. Une idée pure anglaise. Ingénieuse ou cruelle ?

     

    7 : Piment Habanero ou piment antillais

    8

    Envie de pulvériser un patron trop cynique ou chiant, une belle mère acariâtre ? Invitez-les à diner et épicez votre sublime repas du piment antillais. Effet revanche garanti ! Ce piment brule les mains au contact et sert aussi de bombe lacrymogène artisanale.

     

    8 : Piment thaï hot

    9

    Ce piment asiatique est enfin celui qui est utilisé en cuisine. Européens pas habitués, s’abstenir ou préciser au restaurant thai que vous commandez « pas piquant ». A 300.000 à l’échelle de Scoville, nus sommes encore au stade de « arme à destruction massive ».

     

    9 : Le piment oiseau

    piment oiseau, piment thai

    Appelé aussi piment réunionnais, on l’utilise pour relever les huiles à pizza, les bonbons et les plats réunionnais. Il est aussi utilisé pour appeler les femmes « casse-couilles » ou celles qui ont du chien, sur cette ile.

     

    10 : Le piment de Cayenne

    11

    A la dixième place, voici notre « inoffensif » à bien doser quand même ! La preuve, on l’appelle aussi le « piment enragé ». Chili pour les espagnols, le piment de Cayenne est utilisé en cuisine et aussi pour des raisons médicinales. Ce piment aurait des vertus thérapeutiques contre les problèmes articulaires, notamment l’arthrose. D’aucuns lui attribueraient même des vertus amincissantes.

     

     

    Voici le top 10 officiel des piments les plus forts au monde!

     

    Au passage : En Afrique précisément au Sénégal, il existe un piment connu nommé : Tyson ! Ce piment guerrier relèverait à lui seul une grosse marmite de soupe. En plus d’être extrêmement piquant, il apporte un parfum exquis aux préparations.

     

    Petites astuces pour doser des plats trop pimentés par mégarde

     

    – Diluez le goût du piment : enlevez quelques cuillères à soupe de sauce et complétez par du lait de coco ou de la crème liquide. Ou rallongez la préparation ( faites pour 3 quand à l’origine , vous cuisiniez pour deux)

     

    – Ajoutez des féculents : Les pommes de terre, tout comme le pain, agissent comme un buvard

     

    – Sucrez : Le sucre a également la capacité d’adoucir un plat trop pimenté. Déposez un carré dans votre marmite, mélangez régulièrement jusqu’à ce qu’il fonde entièrement.

     

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    15 Gifs et Images de St-Valentin

     

     

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    Vous cherchez une résidence privée

    pour aînés?

     

    À la lumière de ses enquêtes, le Protecteur du citoyen vous suggère 15 questions à vous poser lorsque vous cherchez une résidence privée pour aînés.

     

    Vous cherchez une résidence privée pour aînés?

    shutterstock.com

     

    1. L’endroit idéal? 

    L’endroit recherché doit-il idéalement se trouver en ville, en banlieue, à la campagne, à proximité de certains services, à proximité d’autres membres de la famille ou d’amis? 

     

    Au Québec, il existe différents types de ressources pour les aînés: 

     

    • centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD)
    • ressources intermédiaires (RI)
    • ressources de type familial (RTF)
    • résidences privées pour aînés (clientèle autonome et semi-autonome)
    • résidence à but lucratif ou non… 

     

     

    Il est important de vous familiariser avec ces appellations car chaque formule diffère quant aux services qu’elle offre. 

     

     

    À noter, toutefois, qu’une personne ne peut choisir d’aller en CHSLD, en RI ou en RTF. L’orientation vers l’une ou l’autre ressource dépend du résultat de l’évaluation de ses besoins par un professionnel du réseau de la santé et des services sociaux. 

     

    2. Les services et les services «à la carte»? 

    Quels sont les services de base aux résidents: soins médicaux généraux, entretien ménager, buanderie? Au besoin, la personne peut-elle bénéficier de services supplémentaires comme l’assistance pour le bain? Salon de coiffure? Quels en sont les coûts? Dispose-t-on sur place de services bancaires? D’un dépanneur? D’une pharmacie? 

     

     

    3. Les coûts? 

    Quels sont les coûts mensuels pour l’hébergement? Que comprend ce coût? 

     

     

    4. Le personnel? 

    Combien d’employés compte l’établissement et quels sont leurs différents rôles auprès des résidents? Quelle est la formation des employés? Le personnel est-il généralement stable ou y a-t-il de la mobilité? Y a-t-il une présence constante d’un médecin, d’une 

    infirmière? Par qui est assumée la surveillance de nuit? Dans quelle langue s’exprime le personnel (maîtrise du français ou de l’anglais, les deux ou autres)? 

     

     

    5. Les lieux? 

    Les chambres, appartements et espaces communautaires sont-ils en bon état, propres et attrayants? Les espaces permettent-ils à la fois le respect de la vie privée de chacun et la tenue d’activités? La personne hébergée peut-elle avoir avec elle certains meubles (téléviseur, petit réfrigérateur ou autre) et effets personnels? La configuration des lieux permet-elle de se déplacer facilement en fauteuil roulant ou avec un déambulatoire? Les animaux de compagnie sont-ils admis? Y a-t-il des ascenseurs? 

     

     

    6. Les repas? 

    Quel est l’horaire des repas? Cet horaire est-il flexible? Les résidents peuvent-ils avoir de l’aide pour manger? Les menus sont-ils nutritifs et variés? A-t-on recours à une diététiste? Respecte-t-on les diètes individuelles? Les repas se prennent-ils dans une salle à manger ou aux chambres? La salle à manger permet-elle les rassemblements familiaux? Est-ce un service aux tables ou une formule cafétéria? Si une personne souhaite conserver de la nourriture en guise de collation ou autre, a-t-elle accès à un réfrigérateur sur l’étage ou peut-elle en installer un petit dans sa chambre? 

     

     

    7. La sécurité? 

    Les lieux sont-ils aménagés de façon sécuritaire pour des personnes âgées (détecteurs de fumée et de feu, rampes d’accès, gicleurs, cloches d’appel dans les chambres et les salles de bain)? Les employés connaissent-ils les procédures en cas d’urgence (y a-t-il un plan d’urgence affiché dans les chambres)? Ont-ils la formation requise pour éviter la propagation des infections ou pour faire face à une subite dégradation de l’état de santé? 

     

    8. La gestion des médicaments? 

    Où sont rangés les médicaments et comment se déroule leur distribution? Qui en est responsable? 

     

     

    9. Les activités? 

    Prévoit-on une programmation d’activités stimulantes et variées? L’emploi du temps est-il plutôt strict avec des plages horaires bien définies, ou plutôt souple selon le rythme de chacun? Y a-t-il des sorties à l’extérieur? Y a-t-il une salle de conditionnement physique, une piscine, un espace extérieur aménagé et sécurisé (balançoire, jardin de fleurs)? Y a-t-il un lieu de recueillement pour les activités à caractère religieux et spirituel? 

     

    10. Les visites? 

    Les visites des proches se font-elles selon un horaire précis ou peuvent-elles survenir n’importe quand? (Retenez qu’en vertu du règlement applicable, les visites peuvent avoir lieu à tout moment de la journée). Y a-t-il des aires communes pour recevoir un groupe? Quelles sont les règles pour les sorties avec les membres de la famille? 

     

    11. Le bail? 

    Quelle est la durée du bail? Quelles sont les conditions d’une éventuelle résiliation en cas d’insatisfaction ou d’hospitalisation prolongée? 

     

    12. En cas de détérioration de l’état de santé? 

    Quelles sont les limites de la résidence en termes de services si l’état de santé de la personne se détériore? 

     

    13. La certification gouvernementale?

    La résidence a-t-elle fait l’objet d’une certification formelle par le ministère de la Santé et des Services sociaux? 

     

    14. Des délais d’admission? 

    Quels sont les délais avant de pouvoir être admis à la résidence? Y a-t-il une liste d’attente? 

     

    15. Vos impressions après la visite de l’endroit? 

    La personne responsable de la résidence a-t-elle pu être rencontrée facilement et y a-t-elle consacré le temps nécessaire? Semblait-elle disposée à donner tous les renseignements utiles? Vous a-t-elle fourni toutes les informations dont vous aviez besoin? Les employés vous ont-ils semblé avoir de bons rapports avec les résidents et entre eux? Le lieu vous a-t-il paru accueillant et conforme aux attentes qu’on peut avoir quand on recherche un véritable milieu de vie? 

     

     

    Et si vous avez des problèmes… 

    Rappelons enfin que le Protecteur du citoyen peut intervenir si vous avez des problèmes concernant la qualité des services dans une résidence privée pour aînés. En pareil cas, il intervient généralement en deuxième recours après que vous ayez porté plainte au commissaire régional aux plaintes et à la qualité des services. Si vous êtes insatisfait des conclusions du commissaire ou si vous n’avez pas de réponse de sa part dans un délai de 45 jours, vous pouvez vous adresser au Protecteur du citoyen. Pour toute situation urgente ou dans le doute, communiquez avec nous. 

     

     

    Le Protecteur du citoyen 

    Le Protecteur du citoyen effectue des enquêtes à la suite de plaintes ou de signalements qu’il reçoit de personnes, groupes, organismes ou entreprises au sujet d’un ministère ou d’un organisme du gouvernement du Québec, ou d’une instance du réseau de la santé et des services sociaux. 

    Contactez-nous en ligne ou par téléphone: 1-800-463-5070. 

     

    Art de Vivre 2:  Vous cherchez une résidence privée pour aînés?

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    La menace du Zika est bien réelle en

    France métropolitaine

     

    Dès 2014, l’IRD alertait sur le risque de Zika en France métropolitaine à cause de la présence du moustique-tigre dans certains départements. Ce virus, cousin de l'agent de la dengue et du chikungunya, cause aujourd’hui une épidémie sans précédent en Amérique latine et semble se propager.

     

    Parce que le moustique-tigre est implanté dans une trentaine de départements, le Zika pourrait aussi se propager en France métropolitaine. © InsectWorld, Shutterstock

    Parce que le moustique-tigre est implanté dans une trentaine de départements, le Zika pourrait aussi se propager en France métropolitaine. © InsectWorld, Shutterstock

     
     

    L’Amérique connaît aujourd’hui une grave épidémie de Zika qui inquiète particulièrement l’OMS. L'organisation a qualifié cette épidémie d’urgence de santé publique de portée mondiale. Depuis le premier cas au Brésil en mai 2015, 22 autres pays ont été touchés. Or, cette infection, dont la plupart des cas sont asymptomatiques, est souvent difficile à diagnostiquer. Elle provoque fièvre, éruptions cutanées, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires. Rien de grave, donc mais les femmes enceintes, elles, sont menacées en raison du risque de microcéphalies chez les nouveau-nés.

     

    Ce mercredi 3 février 2016, de nouvelles menaces de transmission par le Zika sont mises en lumière : l’AFP annonce que les autorités sanitaires du Texas ont signalé un cas suspect de transmission sexuelle du Zika. D’après un communiqué des services de santé du comté de Dallas (DCHHS), « le patient a été infecté par le virus après avoir eu des relations sexuelles avec une personne malade de retour d'un pays où le virus est présent ». Cependant, un porte-parole du CDCa indiqué à l'AFP que le CDC n’avait pas enquêté sur le mode de transmission du virus dans ce cas précis. D’autres soupçons de transmission sexuelle du Zika avaient émergé en 2008 car l’épouse d'un chercheur américain revenu du Sénégal avait été contaminée. Pour Anne Schuchat, directrice adjointe du CDC, la transmission sexuelle est plausible, mais le principal mode de transmission reste la piqûre de moustique du genre Aedes. Il existe aussi une possibilité de transmission du Zika de la mère à l’enfant, d'après le CDC, mais le virus ne serait pas transmis pendant l’allaitement.

     

    Outre l'espèce Aedes aegypti, un autre moustique peut aussi transmettre le Zika : Aedes albopictus, lui aussi couramment appelé moustique-tigre. C’est ce qu’avaient montré en 2014 des chercheurs de l’IRD (Institut de recherche pour le développement) dans un article paru dans Plos Neglected Tropical Diseases.

     

    L’épidémie de Zika au Brésil s'est répandue dans le pays
    L’épidémie de Zika au Brésil s'est répandue dans le pays. © Idé

     

    Le moustique-tigre Aedes albopictus est un vecteur du Zika

     

    L’épidémie de Zika a connu des antécédents de moindre ampleur : en Micronésie en 2007 avec 5.000 cas et en Polynésie en 2013 avec 55.000 personnes touchées. Mais les chercheurs de l’IRD ont montré que le virus était également présent lors des épidémies de dengue et de chikungunya de Libreville (Gabon) en 2007 dans des travaux qui ont révélé que le moustique responsable de la propagation du Zika était le moustique-tigre.

     

    Comme le Gabon a connu une épidémie de dengue et de chikungunya en 2007, les chercheurs se sont demandé si le virus Zika était aussi présent à cette époque dans la capitale. 20.000 personnes avaient été touchées et vu la similitude des symptômes entre dengue, chikungunya et Zika la question méritait d’être soulevée. Les chercheurs ont donc analysé les échantillons sanguins des malades et trouvé que de nombreuses personnes avaient été infectées par le Zika, avec la même fréquence que la dengue et le chikungunya. L’analyse des moustiques prélevés en 2007 a montré que le virus Zika était bien présent chez Aedes albopictus, le moustique-tigre, qui véhicule ces troisarbovirus. Le moustique-tigre représentait 55 % des moustiques prélevés à Libreville.

     

    Venu d’Asie, le moustique-tigre s’est répandu en Afrique, en Amérique, mais aussi en Europe et dans le sud de la France. C’est pourquoi, dès 2014, l’IRD alertait du risque bien réel de propagation du Zika en France métropolitaine. De la même façon, le Haut conseil de la santé publique a émis un avis en juillet 2015 concernant le risque de fièvre Zika en France. Ce texte indiquait que le risque de transmission du Zika était élevé dans les départements français d’Amérique où le vecteur Aedes aegypti est présent ; à la Réunion, à Mayotte et dans les départements de Métropole où le moustique Aedes albopictus est implanté, le risque était qualifié de « réel ». Le moustique a été détecté dans une trentaine de départements, essentiellement dans le sud de la France.

     

    Contre le Zika, la prévention, consistant à se protéger des moustiques, reste la meilleure stratégie pour éviter la maladie. Une note d’espoir tout de même : une publication récente dans Journal of Medical Entomology décrit un nouveau répulsif anti-moustique, OFF ! Clip-On, particulièrement efficace contre Aedes aegypti.

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    Avec la venue de l’été, arrivent des visiteurs quelque peu indésirables, ce sont les moustiques. Parfois porteurs de virus, ils peuvent infecter des populations entières et propager des épidémies. L’Institut Pasteur travaille sur des solutions pour enrayer ce fléau, comme on peut le voir au cours de cette vidéo.

     

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    Cet algorithme lit presque en temps réel

    dans vos pensées

     

     

    Grâce à des électrodes placées sur les lobes temporaux du cerveau et à un logiciel, des chercheurs sont parvenus à décoder les signaux quasiment à la vitesse de la perception et à savoir quel type d’image une personne venait de regarder. Une avancée qui pourrait faire progresser la connaissance du fonctionnement du cerveau, avec, à la clé, une meilleure compréhension de certaines maladies et peut-être bien plus encore…

     

     
     

    Lire dans les pensées comme dans un livre ouvert : un rêve (ou cauchemar, c’est selon) qui commence à se rapprocher de la réalité. © Sergei Nivens, Shutterstock

    Lire dans les pensées comme dans un livre ouvert : un rêve (ou cauchemar, c’est selon) qui commence à se rapprocher de la réalité. © Sergei Nivens, Shutterstock

     
     

    Que se passe-t-il précisément dans notre cerveau lorsque nous regardons une image que nous reconnaissons immédiatement ? Un groupe de spécialistes en neurosciences de l’université de Washington, à Seattle (États-Unis), a réalisé un pas important dans la compréhension de ce processus neurologique. Grâce à des implants au niveau des lobes temporaux et à un algorithme, ils sont parvenus à décoder les signaux cérébraux associés à la vue d’une image. Ils ont alors pu entraîner leur logiciel afin qu’il identifie quasiment en temps réel ce que la personne voyait avec un taux de réussite de près de 96 %. Leurs travaux ont fait l’objet d’une publication dans la revue PLOS Computational Biology.

     

    L’expérience a été menée avec sept personnes souffrant d’épilepsie auxquelles des électrodes avaient été implantées au niveau des lobes temporaux afin de localiser les points de convulsion. Les patients devant passer une semaine à porter ces implants, l’équipe de l’université de Washington a eu l’idée de profiter de cette occasion pour leur proposer de participer à une expérimentation. Leur tâche était simple : regarder des images défilant sur un écran d’ordinateur pendant que leur activité cérébrale était analysée. Il s’agissait de photos alternant des visages, des maisons et des fonds gris qui défilaient à 400 millisecondes d’intervalle. Afin de s’assurer de leur niveau de concentration, il était demandé aux participants de trouver la photo d’une maison à l’envers.

     

    Cette infographie schématise les résultats obtenus par l’algorithme d’analyse des ondes cérébrales. En bleu, l’activité spécifique liée à la vision d’un visage ; en rose, celle associée à la vision d’une maison. © Kai Miller et Brian Donohue, university of Washington
    Cette infographie schématise les résultats obtenus par l’algorithme d’analyse des ondes cérébrales. En bleu, l’activité spécifique liée à la vision d’un visage ; en rose, celle associée à la vision d’une maison. © Kai Miller et Brian Donohue, university of Washington

     

     

    Un décalage d’à peine 20 millisecondes

     

    Pendant ce temps, l’algorithme avait pour mission d’extraire deux types de signaux cérébraux : le potentiel évoqué (qui désigne la modification du potentiel électrique du système nerveux en réponse à une stimulation externe) et les signaux persistant après qu’une image a été visualisée. Les ondes cérébrales étaient numérisées 1.000 fois par seconde, ce qui permettait au logiciel de déterminer quelles combinaisons d’électrodes et quels types de signaux répondaient lorsque les patients voyaient une image en particulier. Les chercheurs ont ainsi pu constater qu’ils obtenaient des réponses différentes depuis des zones différentes des lobes temporaux, certaines correspondant à la vue d’un visage, d’autres à celle d’une maison.

     

    Ces données ont ensuite servi à entraîner l’algorithme. Puis les patients ont été confrontés à une nouvelle série d’images que le logiciel ne connaissait pas. Le programme a alors su dire avec une fiabilité de 96 % et un décalage d’à peine 20 millisecondes quand la personne voyait l’image d’une maison, celle d’un visage ou d’un fond gris.

     

    Les chercheurs savaient déjà décoder les images qu'une personne voit. Cependant, comme l’a expliqué l’un des membres de l’équipe de l’université de Washington, les algorithmes utilisés avaient besoin de savoir à l’avance que l’on montrait des images au sujet observé. Dans le cas présent, le programme lit dans les ondes cérébrales en temps réel sans autre information préalable. Ce niveau de précision a pu être obtenu seulement lorsque les informations provenant des deux types de signaux cérébraux évoqués étaient croisées, ce qui tend à démontrer qu’ils sont complémentaires.

     

    « Traditionnellement, les scientifiques se sont penchés de façon individuelle sur les neurones », souligne le professeur Rajesh Rao, le neuroscientifique qui a conduit cette étude en compagnie du neurochirurgien Jeff Ojemann et de leurs étudiants respectifs. Il y a quelques années, ce spécialiste des interfaces cerveau-machine a fait parler de lui en faisant bouger à distance le doigt de son collègue grâce au signal électrique de son cerveau. « Notre étude offre une vision plus globale, à l’échelle d’un grand réseau de neurones, de la manière dont une personne qui est éveillée et attentive perçoit un objet visuel complexe », poursuit-il.

     

     

    Elargir la lecture à d'autres zones du cerveau

     

    Si l’on peut effectivement parler d’une forme très simplifiée de lecture de la pensée, les chercheurs y voient d’abord une avancée dans la compréhension du fonctionnement du cerveau. Ils espèrent qu’à plus long terme, cet outil aidera à mieux appréhender certaines maladies affectant la mémoire et les fonctions motrices pour aider à une rééducation du cerveau mais ce n’est pas tout…

     

    « D’un point de vue clinique, on peut voir notre résultat comme la preuve de concept vers la création d’un mécanisme de communication pour les patients paralysés ou qui ont subi un AVC et sont complètement immobilisés », ajoute le professeur Rao. La prochaine étape va consister à travailler sur des représentations plus complexes afin d’élargir l’analyse de signal à d’autres zones du cerveau et d’aller jusqu’à savoir, par exemple, si une personne est en train de regarder quelqu’un qu’elle connaît, avec laquelle elle a un lien émotionnel, ou un étranger.

     

    « Avec les enregistrements cérébraux adéquats, on pourrait apprendre des détails extrêmement fins à propos d’une personne. Par exemple : où elle va aller, quels objets elle voit lorsqu’elle regarde quelque part, ce qu’elle pense réellement », a déclaré au site Motherboard Gerwin Schalk, neuroscientifique et coauteur de cette étude. « Quand on y pense, ceci est vraiment très profond. »Peut-être trop profond ?

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    La science fonctionne souvent par biomimétisme, c'est-à-dire en s'inspirant du vivant. Numériser la conscience humaine est donc une étape logique dans la création d’une intelligence artificielle censée simuler ou outrepasser nos capacités. Futura-Sciences a rencontré Jean-Claude Heudin, directeur du laboratoire de recherche de l’IIM (institut de l’Internet et du multimédia) afin de comprendre les difficultés d’une telle entreprise.

     

     

     

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